• Les rites communautaires

    Des rituels familiaux et de passages:

    Les rites communautaires: de la naissance à l’âge adulte :

     

    Les rites communautairesEn plus des fêtes annuelles s’articulant sur le cycle des astres (Terre, Lune, Soleil), il convient d’évoquer les rites communautaires qui eux s’articulent autour des grands événements de la vie individuelle. Ces rites de passage ponctuent symboliquement la vie de chaque individu au cours de son existence : ils permettent d’officialiser les changements de statut au sein de la communauté et de renforcer l’appartenance au clan, à la famille.

    Chaque rituel s’articule autour de rites sociaux célébrant le passage devant la communauté entière et autour de rites religieux visant à préserver l’individu au cours de ce changement et à associer les dieux à cet événement important.

    Je ne vous présente ici que les rites sociaux tels qu’on les fêtait dans le passé, il convient donc de les adapter à votre mode de vie contemporain.

     

    La naissance:

    Le nouveau-né était présenté le plus tôt possible à son père après sa naissance. Si cela était impossible, on le présentait au grand-père ou le cas échéant à un oncle qui jugeait si l’enfant était viable ou non (malformations visibles). Si l’enfant n’était pas viable, soit on l’abandonnait ou on ne célébrait pas ses funérailles. Ou selons les sirconstances de la naissance l'enfant pouvais être des signes qui désignait l'enfant a un futur qui relevait du domaine du spirituel et du sacré. Pour cela il devait être présenter aux sages souvent les femmes car dans de nombreuses culture le sacré au moment de la naissance était ne affaire de femmes.

    On attendait encore dix jours avant de présenter l’enfant à la communauté, cela permettait de s’assurer de sa viabilité (cas de malformations non détectables au premier abord).

    Cette présentation officielle avait également pour fonction de légitimer les droits de l’enfant en tant que héritier. Le père pouvait ainsi revendiquer l’enfant de sa concubine, de son esclave qui était donc reconnu devant le clan entier comme héritier.

    On buvait à cette occasion à « Sa bonne santé » de la bière ou de l’hydromel.

    S’il s’agissait de la naissance d’un premier enfant pour le couple, dans l’année qui suivait sa naissance, les parents offraient en sacrifice à Hel et aux morts soit un gros animal (cochon…) soit un esclave du même sexe que l’enfant né. On le jetait attaché dans un marécage ceci afin que Hel ayant eu son mort ne puisse pas venir réclamer la vie de l’enfant.

     

    Le premier printemps:

    Au printemps suivant la naissance, aux beaux jours, un grand repas était organisé, on présentait à nouveau l’enfant en criant bien fort son nom et en clamant :«Il est bien vivant !». On était assuré, puisque l’enfant avait survécu jusqu’à ce stade, de sa forte santé.

    Dans la tradition, si l’enfant faisait pipi au moment de la présentation, on pensait qu’il aurait de la chance toute sa vie durant et s’il ne pleurait pas qu’il serait très courageux (les mamans donnaient avant le rite un peu de bière afin de faciliter la miction au moment opportun).

    Bien entendu, on célébrait ensemble tous les enfants nés dans la famille dans la même année lors de la même cérémonie.

     

    L’âge adulte:

    Les filles devenaient adultes aux premières règles. Elles recevaient alors de leur mère, grand-mère ou femme influente (si la mère n’était plus là) une couronne de fleur, le jour du printemps suivant. Elle était également vêtue d’un vêtement blanc, au yeux de tous, cela indiquait qu’elle était apte à se marier. Le mariage n’était cependant pas autorisé en dessous de quinze ans, mais elle pouvait tout de même se fiancer. La demande en mariage ne pouvait se faire qu’après les premières règles de la fiancée.

    Le passage à l’âge adulte pour le garçon se faisait en deux étapes. Dans un premier temps (vers les onze à douze ans du garçon), les hommes emmenaient le garçon à la chasse pendant plusieurs jours. Pendant les veillées à la belle étoile, on lui enseignait les sagas, les histoires familiales, pendant les journées, on lui enseignait la chasse ou la pêche.

    A ce stade, le garçon, lors de la chasse ne devait jamais donner le coup fatal.

    Dans un second temps (vers les treize ans du garçon), on envoyait le garçon, seul, à la chasse ou à la pêche pendant plusieurs jours. Il devait ainsi mettre en pratique ce que les hommes lui avaient enseigné : il devait chasser, survivre par lui-même dans la nature et revenir avec une prise de belle taille (renne, saumon…).

    A son retour, on lui donnait le cœur de sa prise à manger afin d’assimiler la force de cet animal.

    On lui offrait rituellement sa première arme (en général une hache, une épée pour les familles plus aisée). Il était dorénavant capable de défendre son honneur seul, de tuer pour le défendre.

    On lui remettait également un marteau de Thor à porter, pour attirer sur lui la virilité et la force.

    Cette initiation se terminait par un repas où l’on faisait manger le jeune homme en excès et boire jusqu’à l’ivresse. (ce qui était valable jadis ne les peut étre plus de nos jours. Eviter l'abus de boisson, Un un Marteau de Thor c'est jolie aussi pour une fille dans un corsage et une jolie robe. Bien qu'il existe des collier viking en perles semblable a celui de Freya, on entrouve dans le commerce.)

    La seconde partie de cet article traitera des rites communautaires de l’âge adulte à la mort.

     

    Les rites communautaires: de l’âge adulte à la mort :

    La première partie de cet article s’arrêtait à l’âge adulte. Nous avons abordé les rites de la naissance, du passage de l’enfance à l’adolescence qui faisait entrer l’individu dans l’âge adulte. L’individu est déjà bien ancré dans sa famille et son clan, sa place y est maintenant clairement définie.

     

    La demande en mariage et les fiançailles:

    Je classe également dans les rites du mariage, la cérémonie de la demande en mariage et des fiançailles.

    Généralement, il n’y avait pas de rituels particuliers lors de la demande en mariage.

    La cérémonie se déroulait entre les deux familles et consistait en accords de principe sur la dot et toutes transactions en vue de fournir au futur couple un patrimoine. Il ne faut pas oublier que les nordiques étaient avant tout de grands commerçants et toutes affaires impliquant des transactions pécuniaires étaient à prendre très au sérieux.

    Les fiançailles ne servaient qu’à confirmer et à conclure officiellement la demande en mariage, aucun autre garçon ne pouvait alors prétendre épouser la jeune fille. Un repas était organisé et le fiancé offrait à sa future épouse une clé ou représentation une clé afin de symboliser aux yeux de tous qu’il désirait la faire gardienne de son foyer et du garde manger de sa maison.

     

    Le mariage:

    Les mariages s’organisaient à l’automne, l’époque de l’année la plus abondante en nourriture, où l’on sacrifiait le bétail.

    La journée s’articulait autour du rituel religieux du mariage* en présence des deux familles et des amis, c’était l’occasion de revoir et de renouer avec la famille lointaine.

    Un banquet était ensuite organisé, à la fin de la journée, la mariée quittait la maison familiale et partait vivre dans la maison familiale de son mari.

     

    Cérémonie de l'age vénérable:

    Un rituel était fait pour l'entrée de la personne dans la dernière phase de la vie. Pour les hommes ce rituel avait lieu des les premier cheveux blancs ou quand la barbe devenait grise, et pour les femmes au moment de leur ménopause.

     

    Les funérailles:

    On exposait le mort dans sa maison afin que chacun puisse venir évoquer les moments clés de sa vie près de lui. On lui offrait également des cadeaux, objets symboliques qui allaient accompagner le mort dans son voyage.

    On lui fournissait également des provisions (sinon il risquait de revenir se servir chez les vivants).

    Les femmes étaient enterrées avec leurs bijoux et une clé afin qu’elles gardent le cellier de leur demeure dans l’autre monde.

    Les hommes étaient enterrés avec une arme, un peu d’argent pour la boisson du voyage.

    Les enfants étaient enterrés avec un jouet (poupée).

     

    Selon la richesse et la classe sociale du mort, trois rites funéraires se pratiquaient :

    L’inhumation, pour les gens du peuple : on creusait un trou peu profond que l’on recouvrait d’un cairn de pierre, la tête à l’est,

    L’incinération : on faisait brûler le corps et l’on récupérait ensuite les restes que l’on enterrait ou que l’on plaçait dans un pot ou un coffre que l’on gardait dans un trou ou une grotte,

    L’immersion, pour les plus riches (rite tardif) : on sacrifiait un bateau en le sabordant en mer ou dans un cours d’eau.

    Pendant la cérémonie funéraire, on buvait un toast en la mémoire du mort pour lui souhaiter un bon voyage et : « A l’hiver prochain ! » (l’hiver étant la saison du retour des morts parmi les vivants). Diverses libations étaient également faites aux Dieux.

    En dehors de la période du Vertnætr, on ne se recueillait jamais sur la tombe des morts, c’était un appel aux morts afin qu’ils reviennent parmi les vivants et donc un acte apparenté à la nécromancie.

    S’il n’y avait pas de corps (sauf cas de mort par noyade), on prenait un poteau que l’on sculptait en forme d’homme symbolisant ainsi le mort (on pouvait l’habiller) et on faisait la cérémonie avec le poteau.

    Les noyés étaient maudits puisque c’est la pire mort qui soit avec la mort par poignardement dans le dos, ils n’avaient donc pas de funérailles.

    Les rites communautaires étaient donc rares mais étaient souvent l’occasion de fêtes. Vous pouvez remarquer que certains rites sont plus complets que d’autres, selon l’importance accordée à ceux-ci. Ils étaient tous accompagnés de rituels religieux (sauf demande en mariage et fiançailles qui étaient uniquement du domaine matériel).

    Les rituels religieux ne sont pas donnés pour les rites communautaires, seuls les prêtres initiés ont connaissance de ce savoir enseigné oralement de maître à élève et pratiquent ces rituels.

     

    Sources:

    « Histoire secrète des Druides » par Bernard Rio.

    « Les Druides un secret celtique bien gardé » par Morgan Brooks.

    « Les Celtes, Histoire et Dictionnaire » par Venceslas Kruta. Laffont.

    « Le Druidisme éternel, retrouver le chemin initiatique de nos Ancêtres » par François Willigèns.

    « Le Druidisme au Quotidien » par Viviane Le Moullec.

    « Fêtes et rituels du Druidisme » par Viviane Le Moullec.

    « Le Guide pratique de l'Asatru » par Patricia. M. Lafayllve.

    « B.A-BA Tradition Nordique » par Arnaud d'Apremont.

    « B.A-BA Tradition Nordique volume 2 » par Anne-Laure d'Apremont.

    « La Germanie/Germania » par Tacite.

    « Vikings, des premiers raids à la création du duché de Normandie » par Jean Renaud.

    « Viking, les Dieux des Vikings » par Jean Renaud.

    « Les Vikings, vérité et légendes » par Jean Renaud.

    « Les Vikings » par Régis Boyer.

    « Les Vikings la légende des barbares » trimestriel n°11 Décembre/Janvier/Février 2017 par les mystères de l'histoire.

    « Pedenn evit Goarz an AnkoùDilhad Bro Chelgenn gant Gwendal Jacob »

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