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  • Les Arbres, les Oghams et les Runes dans la tradition Druidique Insulaire :

    Arbres,Oghams et RunesL'arbre dans la culture celte est sacré, c'est le lien principal entre les trois mondes : terrestre, céleste et souterrain. Il est la symbolique de l'univers.
    A chaque changement de saison, il signale la régénération continuelle de la nature, du Cosmos...
    Bref, l'arbre est tout simplement l'icone de la vie, donc l'arbre de vie.
    Le Bois représente la sagesse et les sciences surhumaines.

    Utilisés par les anciens dans certains rites, on retrouve les préférences pour quelques arbres notamment chez les druides qui appréciaient plus : L'if, le coudrier, le sorbier, le chêne.
    Le pommier quant à lui était l'arbre de la science du bien et du mal.
    Les arbres sacrés Bile et surtout l'If de Mugna sont des échos comparables à l'Arbre Cosmique Yggdrasil, dont la figure majestueuse domine toute la cosmogonie nordique, Mugna possède à lui seul les vertus du pommier, du noisetier et du chêne.

    La bataille des arbrisseaux est un récit gallois où des hommes se transforment en arbres afin de constituer une armée invincible. C'est une des clefs du symbolisme celtique à travers la fonction des arbres dans l'instruction (exotérique) et dans l'initiation (ésotérique).

    Les Ogham??? Il s’agit de l’écriture la plus ancienne connue en Irlande, voir dans tout le nord de l’occident. Probable variante des runes d'Odin, elle se caractérise par une succession d’encoches plus ou moins écartés les unes des autres et obéissant à des orientations variables en fonction “des lettres”. Le nom "Ogham" vient du Dieu Irlandais de la Parole et de l'écriture dans lesArbres,Oghams et Runes cycles des mythes des Tuatha dé Danann, Oghma (ou Oghme). Les Runes elles viennent du dieu de l'extase de la Poésie et de la sagesse "Odin" (ou Othin)

    C'est une écriture sacrée et magique utilisée en Irlande, Ecosse et Galles.

    Cette écriture utilise un alphabet particulier dont les lettres portent des noms d'arbres. Elles constituent l'ogham (orthographié parfois ogam). Graphiquement chaque lettre est représentée par 1 à 5 traits gravés à droite, ou à gauche, ou de part et d'autre d'une arrête. Les encoches plus courtes sur l'arrête sont réservées aux voyelles.
    Cet alphabet pourrait remonter à des temps fort reculés, comme semble le montrer en particulier l'absence de la lettre "P", existant dans la langue indo-européenne, mais qui n'existait plus dans le celte très ancien pour réapparaître ensuite.
    On a trouvé dans les îles britanniques ses inscriptions gravées sur la pierre ou le bois.
    Celles du pays de Galle sont quelques fois accompagnées d'une traduction en caractères latins, ce qui a permis de décoder cet alphabet. La datation de ces stèles gravées est difficile à préciser mais elles ne semblent pas remonter antérieurement au IIIe siècle ap. J-C.

     

    Les Arbres :
    Le symbole prédominant en mythologie celtique est le symbole primaire du Druidisme, les arbres sont importants parce qu'ils sont des ponts entre les royaumes (mondes) de la terre et du ciel, et ils communiquent avec l'eau (mer) entre ces royaumes. Les royaumes de la terre, de la mer et du ciel s'unissent à l'intérieur de l'arbre. Ils représentent un endroit intermédiaire, une idée qui revient souvent dans les chansons et histoires celtes antiques. Les trois royaumes (ciel, mer et terre) apparaissent dans toute la littérature celtique et peuvent toujours être trouvés en " traces " dans des bénédictions irlandaises modernes. Tout à fait différentes de l'idée des quatre éléments grecs ( terre, air, feu, eau), les trois royaumes étaient une partie intégrale de l'idée celtique du monde. (voir: l'arbre de la vie)

    LE BOULEAU (Beth) : Le bouleau représente le commencement. La renaissance du soleil et du solstice de l'hiver. Le premier arbre qui a retiré l'affaiblissement du sureau mystérieux. Tous deux, le bouleau et le sureau maintiennent l'un et l'autre l'aspect des jours obscurs. Ils représentent un lien entre la vie et la mort, le bouleau étant le commencement de toutes les choses. Il est associé à la formation des druides. La naissance de la nouvelle vie.Énergique et spontané.

    LE SORBIER (Luis) : On a pensé que le sorbier était l'arbre magique qui a cultivé les baies rouges qui étaient la nourriture des dieux. Ces baies étaient si sacrées qu'on avait cru que les dieux les avaient gardées jalousement et les ont protégées de l'homme. Les druides lui conféraient des pouvoirs magiques de protection et de rajeunissement. En rapport avec le feu car il brûle très bien, c'est avec le sorbier qu'on provoque le « feu druidique ». Arbre uranien de la Rapidité.

    L'ERABLE: Arbre lié à la guerre, l'agressivité; il est dédié au dieu Smertos, porteur d'une torche d'érable et vainqueur du serpent.

    LE FRENE (Nion) : Relié à son mot gaélique irlandais pour le ciel, Nion, le frêne a une signification sacrée spéciale. Trois des cinq arbres plantés pour établir les cinq provinces. Dans la mythologie celtique le frêne est connu comme étant l'arbre de l'enchantement et de lui est dit que le magicien Gallois Gwydion modéla ses baguettes magiques en bois de frêne. Les Celtes croyaient qu'elles venaient de l'océan ou du monde sous-marin de Tethys. C'est pour cette raison que le frêne est associé à la mer.

    L'AULNE (Fearn) : L'aulne est associé au courage, il représente l'esprit d'évolution. La période de l'équinoxe vernal est une période extrêmement importante dans l'année celtique, comme elle représente la volonté et la liberté dans un contexte moral. On considère encore comme un crime de couper un arbre sacré tel que l'aulne. Il était considéré comme une cause importe d'ennuis dans le village. Souvent considéré comme un arbre porte malheur.

    LE SAULE (Saille) : Le saule depuis les temps antiques a toujours été associé à la mort. En Europe du nord, le mot sorcière et le mauvais sont dérivés du nom " willow " (saule). On le considère comme un arbre d'enchantement. Dans la mythologie celte, il est associé au mythe de la création de deux Œufs écarlates du serpent de mer qui contenaient le soleil et la terre. Ces oeufs ont été cachés dans les branches du saule jusqu'à ce qu'ils aient éclos, de ce fait apportant la vie terrestre. Le saule est également associé à la mort car c'est la conclusion évidente à la naissance et à la vie. Il représente aussi la santé et la fertilité.

    L'AUBEPINE (Uath) : L'aubépine est associée au sacré et au malheur. Détruire une aubépine faisait encourir un grand péril à la personne responsable. L'arbre d'aubépine est incorporé dans le caractère du géant chef Yspaddaden dans une histoire d'amour Galloise de Kulhwch et d'Olwen. Un personnage de gardien qui essaye de protéger la virginité d'Olwen. Il est abattu et les fleurs de l'été s'ouvrent, de ce fait symbolisant, l'arrivée proche de l'été défaisant enfin l'hiver. Il est associé à Govanna (Vulcan) un dieu forgeron qui est le gardien du feu céleste et des plus élevées puissances de l'esprit. Ainsi il symbolise le Calice pendant qu'il représente aussi les secrets divins et la vie éternelle.

    LE CHÊNE (Duir) : L'arbre sacré principal des druides, les chênes ont symbolisé la rotation de l'année. Pendant cette période de l'année, les druides devaient sculpter un cercle sur l'arbre pour la protection contre la foudre. Le chêne représente l'épreuve. C'est aussi l'âme, qui en terme celte est l' " oeil de dieu". Changement, sacrifice, et compréhension. C'est le moment où le soleil s'engage en mouvement dans l'obscurité, et est sacrifié à l'obscurité car la terre commence à se déplacer de nouveau dans l'hiver. Le chêne est aussi porteur d'abondance, d'hospitalité, de justice et de tradition.

    LE POMMIER : C'est l'arbre de la Science, de la Magie, de la Révélation, c'est l'arbre de la Nourriture merveilleuse, miraculeuse, éternelle. Il est, avec le Chêne, un des arbres majeurs des mythologies celtiques.
    Celui qui mange une Pomme n'a ni faim, ni soif, ni maladie.
    Le Pommier est l'arbre de l'Autre Monde, du Verger Merveilleux, de l'île d'Avallon, séjour des rois, des héros, de tous les Celtes qui, à l'image du roi Arthur, y sont en dormition sous la protection de Morgane.


    Le Pommier, lié à l'érotisme, est l'arbre sous lequel enseigne Merlin, c'est à l'aide d'une de ses branches que les Fées attirent les mortels dans leur pays pour leur conférer l'Immortalité.
    Lorsqu'on coupe une pomme en deux moitiés, il apparait une étoile à cinq branches, emblème d'immortalité, représentant la Déesse Mère au cours des cinq stades de la vie :
    - naissance,
    - adolescence (initiation),
    - maturité,
    - vieillesse,
    - mort et renaissance,


    L'île des Pommiers se nomme l'île d'Avallon.

    LE HOUX (Tinne) : C'est le symbole de la chance et de la bonne fortune. En mythologie celtique le houx est l'arbre jumeau du chêne. Le chêne gouverne la partie claire de l'année tandis que le houx règne sur la partie foncée. La Licorne représente un cheval avec une corne qui ressemble à une lance flamboyante. Le symbole celte de la lance flamboyante est associé au mot celtique deTanist parce que le T celte est formé comme une lance barbelée. Le chêne et le houx symbolisent le solstice d'été, et le cheval blanc du chêne devient la Licorne du houx dans la transformation. Les festivals du feu qui ont eu lieu pendant ce temps étaient habituellement en l'honneur de la terre. Par conséquent, le houx représente également ces aspects éternels et à des feuilles persistantes de la terre mère. Il était employé pour apporter de bons rêves.

    LE NOISETIER (Coll) : Le noisetier est l'emblème de la sagesse concentrée. On a pu gagner la connaissance en mangeant simplement des noisettes. Dans cet aspect il est associé aux saumons, un symbole sacré de la sagesse. C'était un crime capital d'abattre un noisetier. Il représentait la poésie, la magie. Arbre à caractère magique et support de l'écriture sacrée ogamique; la noisette peut représenter le fruit de la science et de la sagesse; le noisetier a toujours joué un grand rôle culturel et de prospérité. C'est avec sa branche que l'on cherche l'eau.

    LA VIGNE (Muin) : La vigne est le symbole da la sensualité et des émotions. Une plante robuste et ayant une longue vie. C'est symboliser le cygne blanc représentant la divinité rayonnante des dieux qui disaient aller à leurs forteresses souterraines pendant l'équinoxe d'automne. Le cygne blanc est également associé à l'esprit blanc ou au fantôme blanc Gwenhwyvar. Jusqu'aux celtes, l'équinoxe d'automne est un moment où la lumière renoncera par la suite à sa prise de l'obscurité, mais pendant un bref moment tout est dans l'équilibre. La lumière et l'obscurité ont pris des positions égales. À la pensée celte, elle représente l'équilibre de l'ordinaire et du surnaturel : le mortel et l'immortel.

    LE LIERRE (Gort) : Contrairement à la vigne, le lierre est à feuilles persistantes, et il représente les aspects éternels du psyché humain. Les celtes associaient le lierre à leur déesse lunaire Arianrhod et leur rituel avec celle-ci marquait l'ouverture d'une porte vers l'au-delà, donc le côté foncé de la lune. Cette porte symbolise une entrée dans le monde des peuples féeriques. Le papillon est le symbole de la foi féerique. Ainsi le lierre représente le mystérieux et le mystique.

    LE ROSEAU (Ngetal) : Identifié avec la dryade submergée ou cachée, le roseau représente les mystères de la mort. En fait, la fête du feu de Samhain/Samhuinn (halloween) célèbre les morts et pendant la fête de Samhain, la frontière entre l'au-delà et ce monde se dissolvent. C'est une nuit de grande divination. Ou d'une autre manière, il représente les racines cachées de toute vie. Le roseau est associé à un être sauveur et gardien. Pwyll, la souveraine celte de l'au-delà avait donné " la pierre", un des quatre trésors donnés au roseau pour qu'elle soit en lieu sûr. La pierre représente la droite des rois et des reines pour obtenir la puissance divine. Ainsi le roseau est également le symbole de la redevance.

    LE SUREAU (Ruis) : Le symbole de la mort et de la renaissance. Comme le solstice d'hiver, il accentue un moment d'évolution. Les Celtes ont cru qu'il avait lieu pendant le temps que le leur soleil ou leur esprit solaire était tenu prisonnier. C'est également un moment de confusion et de lutte pour la suprématie.

    Les autres arbres et plantes employés par les druides dans leur cosmologie :

    LE NOYER : Lié à la prospérité et au don de prophétie.

    L'IF (Idho) : symbolise la vie et la mort, la renaissance et la réincarnation, ainsi que la royauté.Arbre très important. Il est considéré comme le plus ancien des arbres et surtout, il est le support de l'écriture oghamique. Il est en liaison avec l'Autre Monde, avec la Mort et les artisans gaulois s'en servaient pour fabriquer des lances et des boucliers. Ses fruits toxiques en font un arbre funéraire et les rois gaulois vaincus s'empoisonnèrent avec ses baies. Les incantations divinatoires des druides se firent à proximité d'un if. Il symbolise également la résistance et les Bretons le considèraient comme originaire des Iles du Nord, la mythique Hyperborée.

    LE CHARME: Arbre très cultivé par les Bretons, il servait aux constructeurs de chars et de chariots. C'est un arbre sûr et utile.

    LA POMME (Quert) : représente la beauté et la jeunesse , les changements et la régénération.
    Toutes les choses innocentes et fraîches. L'Éternité. L'amour, le bonheur.

    LE PRUNELLIER (Straif) : membre de la famille des Roses, c'est l'arbre féerique. Gardé par les Fées, si on lui fait du mal ou si on le taille le mauvais jour, la malchance poursuivra celui qui abattra l'arbre (buisson). Force dans l'adversité.

    LE SAPIN ARGENTE (Ailm) : un grand arbre associé à la période de Noël et au solstice.

    L'AJONC (Onn) : un arbuste épineux s'est associé à l'équinoxe du printemps. Symbole de fertilité, protection, difficulté.

    LA BRUYERE (Ur) : un large arbuste, un autre nom pour Vénus ou Guenièvre. Générosité et persistance.

    LE PEUPLIER ou TREMBLE (Eadha) : courage et résistance, la magie. Symbole de lamentation par ses feuilles qui tremblent au moindre souffle de vent, il est consacré aux héros morts au combat.

    LE CHATAIGNIER : Gardien de l'Ouest et arbre de la saison d'automne, symbole de prévoyance.

    LE GUI : Il a eu une grande importance cérémoniale pour les Celtes, il est associé à la naissance et à la renaissance. Il représente aussi la santé, la fertilité, et l'amour.

    LE GLAND : un symbole de moisson, abondance, richesse.

    LE LAURIER (Feuilles) : protection, purification, force, solidité.

    LE HETRE : pouvoir, fête " thanksgiving ", utilisé dans la divination, le symbole de la stabilité et de la régularité.
    Dans les langues celtiques, il a toujours un rapport avec le mot «lettre», lié à l'éloquence. Grâce à cet arbre, on communique avec les Ancêtres dont les figures étaient déposées à son pied. Ses fruits nourissent les animaux domestiques et il est un gage de longévité et de prospérité.

    LE BOULEAU : Purification.

    LE SEQUOIA : représente la sagesse et la longévité.

    LE CORNOULIER : symbolise le charme et l'amélioration.

    LE CEDRE : représente la protection contre des forces démoniaques et le mal.

    LE CYPRES : symbolise la tristesse et le matin.

    LES NOISETTES : représentent l'exaltation, la perte d'inhibition et la joie de vivre, elles communiquent la sagesse, et la poésie.

    L'ORME : a symbolisé le côté obscur du psyché.

    LE SAPIN : représente le décalage de changement et de forme. Objectivité.

    LE PIN : symbolise la suite, la fertilité, la purification et la robustesse. Signe de pouvoir matériel/terrestre; le pin faisait partie de la cérémonie de l'élection des chefs et il était lié à la volonté.

    LE SYCOMORE ou ERABLE: symbolise le développement, la persévérance et la vitalité. Il peut pousser et se développer là où aucun autre sapin ne pousse.

    L'EPICEA : représente la polyvalence et symbolise la froideur.

    LES FLEURS (en général) : Beauté et jeunesse.

    LA VALERIANE : Amour, sommeil, santé, purification.

    LE MILLEFEUILLE ou ACHILLEE : courage, santé, amour.

    LE TREFLE : La déesse Tailtiu, obligée de défricher une plaine, mourut d'épuisement; sur cette plaine poussait le trèfle qui devennait pour l'éternité le symbole de l'Eire.
    Le Tréfle préside à la fête d'Imbolc (une des quatre grandes fêtes du calendrier celtique : 1er février Imbolc/ Thorrablòt, elle marque la fin de l'hiver et est devenue la Chandeleur.)

    Un petit mot du Druide d’Odin sur les Runes :
    Arbres,Oghams et RunesYggdrasill signifie en Vieux Norrois, « Coursier du Redoutable » - cet adjectif désignant Odin, non pas comme « dangereux » mais comme « puissant ». « Coursier » dans le sens où le Dieu se pendit par les pieds à l'Arbre pour, au terme de neuf jours/nuits d'épreuve chamanique, découvrir les Runes pour les offrir aux différents êtres du Multivers ; ainsi que dans le sens où il parcourt inlassablement les divers Mondes dont voici la description,
    Yggdrasill est composé de trois Ensembles.

     

    Asgardr, Midgardr, et Utgardr.
    Ils sont eux-mêmes subdivisés chacun en trois Mondes.

     

    Asgardr :
    Asaheimr (ou Asgard = « la terre des Dieux »), Monde des Dieux Ases, domaine de la conscience dans sa complexité et ses différents niveaux, de la Fylgja , et du Önd (comparable au Prana sanskrit).

    Ljösalfheimr, Monde des Alfes - ou Elfes - lumineux, demeure de la Lumière, de l'esprit et de la mémoire de l'intellect.

    Vanaheimr, Monde des Dieux Vanes, domaine des structures organiques et des forces en équilibre fécond et statique.


    Midgardr :
    Manaheimr (ou Midgardr = « la terre du milieu »), Monde du Milieu/des Humains, domaine des organismes et de l'ensemble du potentiel du soi.

    Muspelheimr, Monde du Feu Primordial, demeure de l'expansion de la conscience.
    Niflheimr, Monde de la Glace Primordiale, domaine de l'ego, de la contraction et du magnétisme.

    Utgardr :
    Jötunheimr (Uthgard = Outland = « les terres extérieurs »), Monde des Géants - les énergies contraires, domaine en mouvement constant, cherchant à opposer résistance à tout ce qu'il rencontre. Dissolution et illusion. Puissance réactive de destruction (nécessaire aux changements évolutifs).

    Svartalfheimr, Monde des Alfes sombres, demeure des émotions.

    Helheimr, Monde de Hel, demeure de l'instinct et de l'inconsciente inertie, (c'est aussi le royaume des Morts indignent d'Asgard et de Valhalla).

    Les Runes sont les forces divines de la nature et des différents monde d’Yggdrasill , Odin les a révéler pour les offrir aux hommes.
    Elle nous est relatée dans le récit de la pendaison d’Odin à l’arbre Yggdrasill. Ce fait est relaté dans les textes Eddiques des Havamàl, la pendaison d’Odin sur l’arbre des mondes (symbole de l’autoinitiation des Druides ascètes qui œuvre seuls dans la nature et pour les dieux).

    "-Je sait que je pendis
    A l’arbre battu des vents
    Neuf nuits pleines,
    Navré d’une lance
    Et donné à Odin,
    Moi-même et moi-même donné,
    A cet arbre
    Dont nul ne sait
    D’où proviennent les racines."

    Odin veut acquérir le secret des Runes, c'est-à-dire savoir les graver dans le bois ou la pierre, les teindre et les interpréter. Pour cela, il doit passer par un rite initiatique.
    Il se pend volontairement alors à Yggdrasill pendant 9 jours et 9 nuits, transpercé en son flanc par sa propre lance Gungnir. Seul, il ne peut boire ni manger. Au terme du neuvième jour, il ramasse en poussant un cri les Runes apparues à ses pieds.

    "-Point de pain ne me remirent
    Ni de corne ;
    Je scrutai en dessous,
    Je ramassai les Runes,
    Hurlant, je les ramassai,
    De là, retombai."

     

    L’étymologie du mot « Rune » a 2 origines :

    - la première bas allemande : Rounen ("tailler", "graver").

    - la deuxième vieux nordique : Run ("mystère").

     

    Les Runes, dont l’origine est incertaine trouvent certainement leur inspiration dans les alphabets latin, grec et étrusque. Les peuplades Germaniques et Nordiques (puis Celtiques Insulaires) s’en seraient inspirées et, au gré de flux migratoires et d’échanges culturels et marchants, l’auraient transmit vers d’autres peuples plus au nord. On situe l’apparition des premières Runes entre le 3eme et le 2eme siècle avant JC, même si on trouve quelques Runes gravées avant cette époque sur des pierres.
    C’est sous la forme d’un alphabet de 24 Runes que naît le Futhark (surnommé l’ancien Futhark). L’origine de ce nom est la juxtaposition des initiales des 6 premières Runes qui le compose : Fèhu, Uruz, Thurisay, Ansuy, Raidho et Kenaz. On le situe géographiquement dans une zone qui va du monde Nordique au Groenland.
    Cet alphabet n’est utilisé, jusqu’en l’an 600-700, que pour des inscriptions magiques et à des fins divinatoires, ...
    De l’an 800 à l’an 1050 apparaît en Scandinavie le Futhark à 16 caractères (surnommé Futhark récent) qui est utilisé pour des inscriptions magiques mais aussi, et c’est le plus important, comme moyen d’écrire des textes (principalement des inscriptions funéraires).
    A partir de l’an 1500, il est utilisé par plusieurs peuples et évolue alors différemment selon les régions comme par exemple l’alphabet Futhark anglo-saxon qui se compose de 33 caractères.
    Il est important de préciser que l’histoire des Runes est parsemée d’obstacles. Ainsi il fut interdit de les utiliser au XI° et XVII°siècle en Angleterre et en Scandinavie.
    L’usage des Runes et comment les faire ?
    Devant être gravée sur des matériaux nobles, c’est le bois qui fut de prime abord choisi comme support, puis vint la gravure sur pierres et sur menhirs. On peut aussi consacré dans un rituel des runes en pierre ou en d’autre matériau, j’ai un jeux fait en Os par exemple, et recouvert d’un vernis
    Ce sont tout d’abord les prêtres et les druides qui se servirent d’elles pour leurs enseignements, leurs divinations et la magie qu’ils en tiraient. Les Runes, pour le peuple Nordique, servaient à capter l’attention (et donc les faveurs) des Dieux. Graver une Rune était donc un acte religieux.
    Par la suite, on grava les Runes aussi sur les armes ou les amulettes pour se doter de pouvoir magique (sur une arme la Rune Tyr assure la victoire). En ce qui concerne la divination, on inscrivait les Runes sur des baguettes de Frêne qui symbolisaient l’arbre de la vie et de la connaissance : Yggdrasil.
    Elles sont utilisées sous forme d’incantations (les Galdar) telle que celle de la « bière » contre l’infidélité féminine, celle du « ressac » contre le naufrage, celle de la « parole » pour ne pas manquer d’éloquence.

     

    Arbres,Oghams et Runes

     

    Ecrit par Eikthyrnir Odinson 


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  • Arthur le roi celte Ours:

    Arthur, dont le préfixe"Arth" est en Breton ancien le nom de l'ours et :"arzh" ou au pluriels: "arzed" en Breton.
    Qu'on retrouve dans des expressions telle que: "il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué" en Breton sa donne:
    " Arabat eo deomp gwerzhañ ar vi e revr ar yar"

    Mais la phrase en breton a perdu l'ours qui a été remplacer par une poule. Yar = Poule (dommage)

    Ou: " ours en peluche" = "nanarzhig; arzhig feur; arzhig"

    Bon pour en revenir a Notre bon roi Arthur, certains historiens et nombre de Druides pensent qu'il sagit d'un nom commun, comme le terme "Brennus" pour les chef Gaulois.
    Le premier personnage historique qui c'est fait appeler Brennus ou Brennos etait un chef Gaulois qui a prit le sanctuaire de Delphes tandis que des généraux de son armée s'en allèrent fonder des royaumes Celtique en Galatie (Turquie) .
    Un Brennous. Cela suffit sans à en faire un titre ou du moins un surnom.
    Vercingétorix selon certains historiens etait aussi un titre Initiatique (après la bataille de Gergovie par le premier Le Vercingétorix historique).
    Quand à Arthur, dont les aventures, popularisées par le moine Gallois Geoffroy de Montmouth, puis par Chrétien de Troyes, se peut 'il qu'il n'ait pas été unique? Oui car à l'aube du Moyen Age, soit plus d'un demi-millénaire avant la rédaction sur papier de son cycle et de ses exploits héroïques, il semble que plusieurs chefs de guerre celte aient porté ce nom.

    Selon Philippe Jouët , dans Dictionnaire de la Mythologie et de la Religion Celtiques.
    -"Le Nom d' Arthur est certainement un ancien théonyme celtique,( Nom d’un dieu celte) celui d'une puissance mythologique associée à la régulation des cycles temporels, au nord, à l'axe des mondes et à son maintient, puissance héroïque capable, comme les grands rois du Mabinogo (texte celte Gallois), de Maîtriser les Enfers et d'affermir les royaumes."

    Les "Arthur":

    Ce qui importe ici c'est le mythe celtique et la notion de Héros dans le Druidisme, dans les rites de la Gorsedd l'épée prend la place symbolique d'Excalibur et le "Héros" celui qui porte l'épée la place d'Arthur.
    On a longtemps cru que l'archétype du Roi Arthur était Arthorius Castus, un Général des Armées Romaines de Bretagne qui vivait au IIIEme siècle et qui alla combatre, en Illyrie, les Arm... oricains. Selon l'épitaphe Gravée sur sa Tombe. Or, on sait aujourd'hui qu"Arthorius n'était pas allé faire entendre raison aux Armoricains, mais aux Arméniens, et ne vivait pas au IIIeme siécles de notre ére mais au second. Ce qui nous éloigne des romains du XII eme Siècle et de la période dite: d'Arthur (historiquement) ou il est censé avoir vécu au Veme ou au VIeme siècle.
    Pour nombre d'Auteurs Historiens Arthur serait un chef de guerre originaire du nord de l'île de Bretagne, qui aurait remporté la Grande Victoire du Mont Badon contre les Saxons et les Frisons (Identifié par les Archéologues comme la forteresse de Badbury Rings, dans le Dorset.)
    Le Clerc Nennius assure qu'Arthur vivait à l'époque où le nombre de Saxons de Bretagne s'accroissait, et qu'il combattit les chefs Saxons Hengest et Horsa avec a ses côté les Rois Breton (Rapporté dans L'Historia Brittonum)
    Nennius liste aussi douze batailles importantes remportées par Arthur et ses alliés les rois Bretons, celle de l'embouchure du fleuve Glein, celle de Cat Coit Celidon en pleine forêt Druidique Ecossais, on traduit Cat coil Celidon par: "la bataille dans la forêt druidique de Calédonie. La Calédonie et l'un des Ancien nom de l'Ecosse. Et bien sur celle de Badon.
    Est-ce à dire qu'Arthur, bien qu'il fût un Breton septentrional, etait parvenu è fédérer toutes les forces combattantes et patriotique de l'île de Bretagne? C'est possible. Mais ceux qui lui assignent une existance historique , et ceux qui le rapproche d'avantage de l'image du roi médiéval qui tente d'unir les forces celtes de Bretagne contre l'adversité, reconnaissent aussi sa dimension Mythique et donc Non- historique.
    Arthur et un personnage bien mystérieux plus on tente te se rapprocher de lui plus on ce rend compte qu'il est complexe.
    Loin des Clicher de certains auteurs modernes ou de la série Kaamelott.

    Arthur Le Roi-Ours:

    Arthur est sans conteste le "Roi Ours", celui qui révélé par son pouvoir a la fête d'Imbolc, à la période où l'Ours, le "Roi des animaux", sort de son hibernation, meurt à Samhain, ou a Mabon selon certains Druides d'ou le nom de cette fête: "Alban Arthuan" pour Samhain c'est la que commence précisément la période d'hibernation. Selon les auteurs, Arthur aurait été conçu début Février et serrait né début Août, au moment de la fête Druidique de Lughnasadh, féte du Roi et du pouvoir temporel, ce qui donne à sa mére une gestation de six mois... La même durée que celle de l'Ourse. Beaucoup d'élément plaident ainsi pour la nature divine et animale du roi et pour la dimension mythologique du "Roman Arthurien"
    qui est une version écrite des recits que les Bardes Gallois transmettaient Oralement depuis des générations.

    Arthur, l'Ours, c'est aussi celui qui au moment d'embarquer sur un bateau de verre pour l'îles d'Avalon, serre si fort dans ses bras "Lucan" (son échanson) qu'il le broie et le tue. Celui dont le fidèle compagnon, Lancelot, séduit la Reine Guenièvre/Gwenhyfar, "le Blanc Fantôme" (en Gallois) et lui fait subir les derniers outrages. Un thème courant de la Mythologie indo-Européene que l'enlévement de la rein par un homme apparenté d'une manière ou d'une autre à la famille Ursine (voir le mythe de sigurdr et de Brunhilde = le chant des Nibelunguns)

    -"Comme l'ours est entré en hibernation, le roi- ours s'est endormi dans les brumes de l'automne, et comme tout Héros messianique, il attend son retour parmi les vivants pour régner de nouveau et conduire son peuple sur les chemins du salut."
    -Michel Pastoureau- (L'Ours, Histoire d'un Roi Ours)

    L' héroisme Celtique d'Arthur dans le Druidisme:

    La particularité d'Arthur c'est qu'il n'est pas vraiment mort: il est entré en dormition dans l'autre monde sur l'île d'Avalon (Tir-Na-nOg) et attend son heure au pays des Dieux Celtiques, des Héros et des Fées, ce monde qui est loin et que l'on peut ressentir en nous, les Druides savent que l'image ou la force d'Arthur renaît a chaque fois qu'un Juste s'oppose au mal et aux injustices (c'est a nous de faire revivre Arthur en Nous et dans le monde.)
    A Propos du lieu dans l'autre monde où réside Arthur certains Druides disent qu'ils s'agit d'Avalon d'autre que c'et un caverne, dans le monde des dieux. La Caverne nous revoit a l'Ours qui en ressort au printemps, cette symbolique le rapproche encore davantage de son esprit totémique qu'est l'Ours.

    Il attend son heure, et son peuple l'attend.
    Le chroniqueur Herman DeTournai nous a laissé un témoignage important sur le voyage d'un moine de Laon entrepris en Cornouaille en 1113 en vue d'obtenir des fonds pour reconstruire leur église détruite par un incendie, Arrivés a Bomin, à la plointe sud ouest de la Bretagne insulaire, les prêtres du l'église engagèrent un discussion plutôt vive avec des Celtes du Pays qui crurent dur comme fer au retour prochain du Roi Arthur et qui tentèrent de les en persuader.
    Français et Bretons Insulaires manquèrent d'en venir aux mains.
    Cette ferveur est attestée au Moyen Age, ou les Breton continentaux lancèrent des Pierres aux fortes têtes doutant de l'Immortalité d'Arthur, et répètèrent les récit Bardiques et les chansons mythique des Chanteurs.
    Leur assurant ainsi que le Roi des Bretons fut transporté aux île magique d'Avalon, où ses blessures doivent être guéries et d'où il doit un jour revenir "pour gouverner les Bretons" et les libérer.

    -"La popularité dont jouit, Bretagne, le nom d'Arthur, est un des phénomènes les plus curieux de l'histoire de la fidélité Bretonne. Ce nom, primitivement porté par une divinité guérrière, le fut, au VIeme siècle, par un chef illustre, mort en défendant sa patrie, et auquel on accorda plusieurs vertus surhumaines de son homonyme adoré ...
    Sa renommée magique, traversant la mer... Qui reçut en Armorique (en petite Bretagne) une vie toute nouvelle. Il y devint, comme il était dans l'île de Bretagne (le Grande Bretagne), un symbole armé de la liberté national."
    -Théodore Hersart de la Villemarqué- (Barzaz Breiz)

    Sources : le livre sagesse celtique de Thierry Jigouel, et le Druide Pascal Lamour

     

    Ecrit par Eikthyrnirn Odinson


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  • Attention a l'abus d'Alcool dans les blots :


    Nous savons par les textes anciens comme les Hávamál que l'abus d'alcool était déconseillé et que les participant, le Druide/Godi ou les gens du Thingmenn ou de l'Innangardh prenaient le risque de perdre leur esprit, par rapport a l'alcool. Alors un question que beaucoup vont ce poser : « Est ce que perdre son esprit veux dire qu'on est ivre ? » Mais nous savons aussi de par les Sagas que les repas avaient quelque chose de sacré, de même pour l'alcool, le fait que celui ci change notre perception et face tomber nos barrières intérieurs étaient quelque chose de magique et de sacré, mais comme toute les bonnes chose, le Viking ne devait pas en abusé. Il est probable qu'il y ai eu la même recommandation chez les Celtes (Bretons-Pictes ou Gaéliques). On connaît l'usage sacré et rituel de l'Hydromel chez les Celtes et les Scandinaves.

    Contrairement aux croyances, après une bataille ou lors d’un banquet, les Vikings ne buvaient pas dans les crânes de leurs ennemis. Les banquets étaient très importants. Bien boire et bien manger comptaient certainement au nombre des liesses du viking, comme il sied en culture rurale où la chère quotidienne n’est pas toujours abondante et raffinée, et en économie de pénurie qui ne fait pas bombance tous les jours.
    Ce n’est pas dire pour autant que la provende était maigre ou chiche, mais nous sommes, malgré tout, en pays pauvres où l’ordinaire devait être assez fruste. En fait, la journée ne comptait guère que deux repas. Le premier était, de loin, le plus important, pratique que les pays germaniques ont plus ou moins maintenue avec leur petit déjeuner consistant, qui se prenait vers neuf heure du matin, une fois terminée les premiers travaux de la ferme concernant le bétail en particulier. Le second était une sorte d’équivalent de notre souper, intervenait le soir, la besogne de la journée étant terminée, vers neuf heure du soir.
    Les repas étaient donc comme partout au Moyen Âge, avec la confection d’un fond de sauce, sorte d’équivalent de notre moderne ketchup, accessible en permanence, le mets à tout faire étant un gruau, à base de céréales, dont se souviennent fort bien les Anglais (porridge) ou les Scandinaves (gröt). Il s’accompagnait de »pain », en vérité de »pain croustillant » (les pains Vasa), composé d’orge. Sur ce pain, on étalait du beurre, toujours salé pour en assurer la conservation, entreposé dans des seaux ou des boîtes commodes à emporter en cas de navigation. Le plat de consistance était du poisson, bien plus souvent séché que frais, en principe cuit à l’eau, parfois grillé, et consommé avec des algues également séchées ou avec certains légumes comme les pois et les raves. La viande était plus rare. La norme était sans doute de la battre puis de la faire bouillir comme il se trouve encore en Europe centrale, mais l’archéologie a retrouvé un nombre important d’ustensiles pour la faire griller, dont certains fort originaux et pratiques, comme cette longue tige de fer terminée par une spirale du même métal. Les assiettes ou, plus exactement, les écuelles de bois existaient, chacun, homme et femme, ayant son propre couteau et sa cuiller de bois ou de corne. Bien entendu, la fourchette n’existait pas plus là qu’ailleurs.
    De nombreux plats creux en bois ou tranchoirs attestent que certaines pâtisseries n’étaient pas inconnues. On les sucrait avec le miel des abeilles, que l’on savait recueillir en enfumant les ruches. Ajoutons que toutes sortes de soupes ou de décoctions diverses étaient d’usage : les chaudrons, marmites, bouilloires que l’on a retrouvés un peu partout, parfois accompagnés de louches à long manche pour remuer le liquide et servir, en sont la preuve. Les produits laitiers étaient nombreux et variés, les principaux étant une sorte de lait caillé dont les vikings étaient friands, et du petit-lait qui tenait lieu de boisson courante.
    Le fromage, de chèvre sans doute, figurait également au menu et était, comme partout, pressé à la forme. Les fruits n’étaient pas absents, mais on imagine sans peine qu’ils n’avaient ni la richesse ni la variété que connaissent les pays du Sud. Nos textes ne mentionnent guère que des pommes, des noisettes et des noix, qui semblent, d’autre part, avoir joui d’un prestige particulier dans certains mythes religieux, et surtout des baies, toutes sortes de baies, dont, de plus, on pouvait faire une espèce de »vin ». Il est clair, toutefois, qu’une bonne ménagère ne disposait pas d’une palette illimitée pour enrichir ses menus.
    Nos sources, significativement, insistent beaucoup plus sur la boisson, le fait de boire, que sur les victuailles à proprement parler. C’est qu’il s’agissait là, plus que de la satisfaction d’un besoin élémentaire, d’un geste convivial dont l’importance est tout à fait compréhensible dans une société de type plutôt familiale, et où l’hospitalité était de rigueur.
    Cela dit, que buvait-on, en dehors de l’eau et du lait? Avant tout de la bière, mais le terme bière recouvre diverses réalités, encore que, dans tous les cas, il se soit agi de malt, d’orge, plus rarement de houblon fermentés, et, d’aventure, épicés. Les textes ne font pas toujours nettement la différence. La fabrication de ce breuvage était apparemment une affaire délicate et importante, il arrivait qu’elle fût confiée aux soins d’un spécialiste, certains ayant la réputation de la faire réussir, d’autres, non. Le vin était importé par définition et n’a connu de fortune que littéraire. Le mythe qui veut qu’Odin, le roi des Dieux nordiques, ne se soit nourri que de vin, est à l’évidence symbolique. Mais la boisson par excellence était l’hydromel.
    En tout état de cause, ces boissons étaient très probablement fortes et les vikings ne semblent pas avoir très bien supporté l’ingestion des boissons alcoolisées. Non seulement l’ivresse était pour ainsi dire la conclusion obligée de tout banquet. On buvait dans des cornes, naturelles ou de métal, voire de bois, fort souvent très artistiquement décorées, peintes, gravées, rehaussées de plaques de métal et disposées sur d’ingénieux supports. La verrerie, sans pied, était importée de l’étranger, de Rhénanie surtout. Sinon, comme le prouve la tapisserie de la reine Mathilde, à Bayeux, on utilisait des coupes sans pied, des sortes de gobelets très évasés. Dans tous les cas, c’étaient des récipients qu’il était pratiquement impossible de poser sur la table, il fallait les vider dès que pleins, d’où l’ivresse rapide des Vikings.
    Il existait des rites de table que nous pouvons reconstituer à partir de ce que disent les sources écrites, surtout en ce qui concerne la façon de boire. En général, on buvait à la ronde, chacun devant boire autant que son voisin. Il arrivait aussi que l’on bût tout seul, et, dans ce cas, c’était sans doute dans de plus petites cornes. L’habitude existait aussi de boire à deux, soit entre deux hommes, soit entre un homme et une femme, auquel cas les intentions du buveur masculin était claires! En règle générale, la corne circulait à la ronde ou passait à tour de rôle d’un rang à celui d’en face. De toute manière, boire d’abondance était tenu pour une grande prouesse, un vrai héros se devait de vider force cornes sans désemparer, quitte à restituer à la nature la boisson ingérée, chose qui, apparemment, ne tirait pas à conséquence.
    On ne sait, au total, si le banquet était prisé pour les vivres que l’on consommait ou plutôt pour l’occasion qui était offerte de passer en compagnie plusieurs heures, de deviser ensemble, chose apparemment rare, de plaisanter ou de célébrer la mémoires des grands ancêtres.
    Pour en revenir a la boisson le Hávamál dit deux choses :
    D’abord que l’alcool, et en particulier l’excès de celui-ci amène à faire n’importe quoi, Odin nous prévient même que cela peut être dangereux, car lui-même a déjà été affecté par l’abus d’alcool alors qu’il est un dieu et que nous sommes des humains; c’est du simple bon sens.
    L’autre chose qui est dite de manière un peu détourné est que l’ivresse peut amener à la créativité, MAIS (et on rejoint ce qui a été dit plus haut) que c’est dangereux pour les humains qui perdent trop facilement l’esprit, donc le bon sens, quand ils boivent alors que sans bon sens on en peut pas se déplacer, dans le monde réel ou en esprit (strophe 11).

    La consommation d’alcool dans la société Nordique était hautement ritualisée et les soirées festives étaient aussi l’occasion d’effectuer des rituels socio-religieux très importants établissant l’ordre de la société (l’hydromel était servi par la maîtresse de maison dans un ordre bien précis) et les liens entre les hommes, vivants et morts (le sumbel). Ces moments n’étaient pas tristes d’abstinence, mais y boire plus que de raison au point de "perdre l’esprit" semble avoir été extrêmement mal vu. Cela est toujours le cas dans les cérémonies actuelles où c’est un comportement peu apprécié qui fait courir le risque de ne plus être invité.


    Les boissons durant les blots et chez les vikings:
    Les boissons alcoolisées ont eu une place importante dans la culture viking, et la bière était la boisson la plus courante. Cependant, les peuples scandinaves avaient une conscience aiguë des périls et dangers de l'ivresse.
    L'hydromel
    L'hydromel (mjöðr en vieux norrois) est l'une des boissons alcoolisées les plus anciennes en Scandinavie. Dans les Sagas, l'hydromel est la boisson des poètes, de l'éloquence. Le service de l'hydromel s'illustre dans la littérature comme le devoir et la prérogative des rois.
    À la différence des ruches modernes, composées de cadres en bois amovibles, les ruches de l'Age Viking étaient des dômes de paille enroulée qui sont à l'origine de notre représentation iconographique de la ruche encore aujourd'hui, et qui exigeaient que les colonies d'abeilles soient décimées pour prélever la cire et le miel, soit par étouffage en brulant une mèche souffrée, soit par noyade.
    La bière
    La céréale de base cultivée durant l'époque des Vikings était l'orge, et il se peut même qu'elle ait été la seule céréale cultivée en Islande jusqu'au moment où la petite période glaciaire du XIVème siècle rendit tout à fait impossible la culture des céréales. L'orge était utilisé pour brasser la bière, qui était la boisson de base de toutes les classes sociales. Même les enfants buvaient la bière au quotidien, en particulier dans les zones les plus fortement peuplées.
    [ Alors qu'aujourd'hui les noms modernes "bière" et "ale" sont presque interchangeables, au départ les deux boissons étaient très différentes. Selon les sources littéraires, le nom en vieil anglais ealu et le nom en vieux norrois ol sont appliqués à une boisson produite à partir de céréales maltées, alors que le nom en vieil anglais beor et le nom en vieux norrois björr sont appliqués à une boisson alcoolisée sucrée. Jusqu'à très récemment, les philologues pensaient encore que beor et björr étaient des dérivés du mot pour "orge" alors que le terme désigne probablement le "cidre" (qu'il s'agisse de pommes ou de poires) à l'époque des Vikings. Les traductions anglaises des Sagas traduisent les deux termes öl et björr indifféremment par bière ou ale, et ne sont donc pas un bon guide concernant la terminologie utilisée dans les textes originaux en vieux norrois. Pour parachever la confusion, une variété de termes en vieux norrois liés aux boissons fermentées apparaissent dans les versets 34 et 35 du poème eddaïque Alvíssmál, et tous sont implicitement des synonymes. Le terme mungát lui, désigne une bière particulièrement forte.]
    Les recettes exactes et les méthodes que les scandinaves de l'époque viking utilisaient pour produire de la bière sont inconnues. Cependant, des experts pensent que certaines pratiques du brassage de la bière en milieu rural de l'Ouest de la Norvège peuvent avoir hérité des techniques vikings.
    Dans la région rurale éloignée de Voss (comté du Hordaland, Norvège), la plupart des agriculteurs font leur propre bière. [...]Jackson est parti avec l'agriculteur Rivenes Svein collecter des branches de genévrier. Rivenes scie suffisamment de branches pour remplir les 700 litres du réservoir en forme de baignoire dans sa cabine qui sert à la fois de contenant pour la liqueur et de cuve à brasser. Il estime, de même que les moines médiévaux [...] appréciaient le houblon dans leur bière, et que les branches de genévrier, complètes, avec les baies, l'ont aidé à la fois à réaliser un meilleur extrait de son malt et à constituer une parade contre les infections.
    Sa source d'eau - un courant dévalant la colline en amont de sa cabine - a une double fonction. C'est son eau de brassage et il immerge donc des sacs d'orge dans le ruisseau où le grain commence à germer. Un voisin a transformé son garage en étuve, alimentée par un ventilateur de chauffage domestique, et là l'orge est transformé en malt. Dans le processus de brassage, quand l'eau a été ajoutée au malt, le moût est filtré par plusieurs branches de genévrier. Les baies donnent de la saveur au moût- comme elles le font dans le gin et autres spiritueux distillés - mais Rivenes ajoute aussi du houblon lorsque le moût est cuit. La levure utilisée dans la région de Voss a été transmise de génération en génération et Rivenes pense qu'elle peut remonter à l'époque des vikings. Les agriculteurs-brasseurs des terres nordiques commence la fermentation avec un "bâton totem" qui transmet les cellules de levure d'un brassage à l'autre.
    La bière brassée par Rivenes Svein est, selon Jackson, autour de neuf ou dix pour cent d'alcool, avec un caractère riche en malt, un corps sirupeux, un goût prononcé en raison du genièvre et est particulièrement goûtue. Jackson étudia un échantillon de la levure à son retour en Grande-Bretagne ... La levure de fermentation fut classée comme une levure de bière traditionnelle, la levure Saccharomyces Cerevisiae, mais elle était différente de plusieurs manières d'une levure de bière moderne. Elle a des caractéristiques gustatives différentes. Elle est multi-souches alors que les levures de bière plus modernes sont mono ou bi-souches. Les levures modernes ont été soigneusement cultivées pour attaquer différents types de sucre dans le moût et, lorsqu'une une bière est conditionnée en tonneau, pour encourager une puissante fermentation secondaire ...
    A noter qu'il est peu probable qu'une authentique bière viking fut brassée avec du malt pale: jusqu'à la révolution industrielle et l'exploitation commerciale du charbon, le malt étuvait sur des feux de bois, brunissait et souvent roussissait, souvent avec un caractère fumé, quoique la coutume en Scandinavie de faire sécher le malt dans des saunas puisse l'avoir fait pâlir. (Protz, Roger. The Ale Trail: A celebration of the Revival of the World's Oldest Beer Style. Orpington, Kent, UK: Eric Dobby Publishing Ltd. 1995, p. 25-26)



    Les allemands et les scandinaves sont connus pour ajouter une variété d'agents naturels, comme le genévrier, ou gruits (mélange de plantes) à leur bière afin de produire de l'amertume ou pour donner d'autres saveurs, tuer les bactéries et ainsi prolonger la "durée de conservation" du produit, voire ajouter à la boisson des qualités médicinales dans certains cas (Protz, p. 20, la Pensée, pp.128-144). Le houblon était l'un de ses additifs utilisé au Danemark de l'Age viking et au Xème siècle à Jorvik (soit le York moderne, en Angleterre) et probablement ailleurs en Scandinavie pendant l'époque des vikings (Hagen, pp 210, 211; Roesdahl, p. 119). Le houblon, lorsqu'il est bouilli avec le moût dans le processus de fabrication de la bière, libère des acides amers, qui à la fois donne le goût amer et ajoute des propriétés antibiotiques qui permettent une meilleure conservation de la bière. D'autres additifs à base d'herbes comprennent la balsamite ou alecost (Chrysanthemum balsamita), le lierre terrestre (Glechoma hederacea), le piment royal ou la myrte des marais (Myrica gale) surtout utilisés au Danemark, en Allemagne du Nord et en Angleterre, le marrube (Marrubium vulgare, appelé Berghopfen ou "houblon de montagne" en Allemagne où il a été utilisé comme substitut du houblon), l'achillée millefeuille (Achilea millefolium) et autres (La Pensée, pp.128-144, Hagen, p. 212).
    Le brassage était habituellement le travail des femmes dans l'Islande médiévale, et il en était probablement ainsi dans toute la Scandinavie à l'époque viking. Une étude archéologique en Norvège, portant sur un grand nombre de pierres craquelées découvertes dans les fermes de l'époque, défend l'hypothèse selon laquelle les Vikings brassaient leur bière aux moyens de pierres chauffées (
    Les Vikings brassaient leur bière à la pierre selon une étude archéologique).



    La consommation de bière avait une dimension rituelle, notamment à l'occasion de plusieurs fêtes religieuses et saisonnières, dont trois célébrées par les vikings de Scandinavie: la première se déroule après la récolte, la seconde aux alentours de la mi-hiver, et la dernière à la mi-été. Ces fêtes ont continué à être célébrées après l'introduction du christianisme, bien que sous des noms nouveaux.
    Les sources historiques révèlent que la consommation de bière lors de ces fêtes, même à l'époque chrétienne, resta très importante: la loi Gulaþing exigeait qu'un goupe d'au moins trois individus s'attèle au brassage de la bière qui serait consommer aux incontournables banquets de la Toussaint (1 Novembre), de Noël (25 Décembre -Yule), et lors de la fête de saint Jean-Baptiste (le 24 Juin). Ceux qui n'avaient pas réussi à brasser la bière pendant trois années consécutives devait donner la moitié de leur ferme à l'évêque et l'autre moitié au roi, puis quitter le pays. Seules les très petites fermes étaient exemptées de cette réglementation stricte.
    Les festivités ou occasions plus ordinaires, célébrées aujourd'hui encore, sont si étroitement associées à la bière qu'elles sont connues sous des noms ayant le suffixe "öl" ("bière") telles que Gravöl (une veillée, ou "funérailles- bière"), Barnöl (un baptême, ou "enfant-bière" ) et taklagsöl (une édification de grange, ou "toiture-bière"). (Nylen, Anna-Maja. Swedish Handicraft. New York: Van Nostrand Reinhold. 1977., p. 57).


    Le vin
    Le vin est la boisson fermentée la plus recherchée mais la plus onéreuse en Scandinavie.
    Le vin de raisin était essentiellement importé de la Rhénanie au Danemark, en utilisant les comptoirs commerciaux de Dorestad et Hedeby. En conséquence, le vin était réservé aux riches et aux puissants.
    Deux pépins de raisin datant de la fin l'Âge du Fer et de l'Âge Viking qui ont été découverts en 2017 sur le site aristocratique de Tissø (île de Seeland, Danemark) indiquent que les Vikings ont probablement cultivés de la vigne localement. Les conditions de production de vin à l'Âge Viking, et peut-être même au début de l'Âge du Fer, étaient réunies:

    1. Les Vikings ont pu acquérir les connaissances nécessaires à la viticulture au cours de leurs voyages en France et en Angleterre.

    2.  Les Vikings avaient un goût prononcé pour les boissons alccolisées.

    3. Le climat, avec l'optimum climatique médiéval, le rendait à cette époque semblable au nôtre sous ces latitudes,

    4. Un notable viking avait une motivation évidente à produire du vin comme un symbole ostentatoire de son pouvoir.

     

    Les scientifiques ne sont pas encore en mesure de déterminer si la viticulture servait à consommer des raisins frais, à produire des raisins secs comme aliment pour les longs voyages en mer ou bien à fabriquer du vin.(Danemark - Les Vikings ont peut-être bien fait pousser de la vigne)

    Une très petite quantité de vins de fruits était exclusivement réservée à un usage sacramental.
    Le jus de bouleau a pu également être utilisé pour fabriquer des quantités limitées de vin.


    Source:
    http://idavoll.e-monsite.com/pages/vie-quotidienne/l-alimentation-des-vikin…
    et l'Edda Poétique.

     


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  • Bardisme, Freya, Morrigù et FreyrBardisme Freya, Morrigù et Freyr:

    voici des exemples de Bardits qui peuvent être écrit pour les rituels privés ou en groupe. Freya et Freyr sont des divinités du panthéon Nordique et Morrigù c'est la Morrigane du panthéon Gaélique. 

    Bardit de la paix chantée par Freya:

    "-Qui a volé comme un faucon sur toute la terre a la recherche de son mari perdu? La plume qui s'envole enroulée des brumes et de la poussière des anciens. S'élève dans les vents au dessus de soleil de l'Est. La forêt nourricière reverdit et nous apporte l'allégresse, ainsi ce renouvelle la joie et la pure fleur s'ouvre a nouveau, nous offrant de son parfum. Qu'il est doux le temps du printemps. Qui place sa cape de faucon sur les épaules de ceux qui souffrent de douleur et des peines de ce monde? Ici loin d'Asgard ou même les grotesques marchandages Uthardiens n'ont plus cours. Quelle drôle d'idée... Persiste dans la tète du beau merle persifleur? Laissons les menteurs a leur menterie. Que le temps était joyeux et beau autrefois, quand l'arbre de Mai trônait sur la place du village. Quand les Druides honoraient le bétail en deux feux de bel. Qu'il est doux le souvenir des choses simples, des danses, des chants et des festins et le goût quand on y a goûté. La destiné des hommes n'est pas toujours aussi dure qu'on ne le pense. Pourquoi cette pensée persiste t'elle dans nos esprits? Cherche est écoute les paroles oubliés, les mots anciens qui murmure les sources aux eaux chantantes, que te soufflera les branches dans les vents du nord, que fredonne les profondeurs forestières et les nains ou les fées de Brocéliande les fleurs de pommier elles aussi ont tant de choses a dire. L'éclat orangé du soleil et la froideur bleu de la lune te conduiront dans ce pays ou les soucies s'oublies facilement, dans la merveille et la joie d'être en vie. Pense alors a la misère des hommes mortels destiné au trépas. Apporte leur un peut de cette paix, de ce mouvement cyclique et séculaire. Ils seront en paix et réconfortés. Par le simple vent frais dans les branches, l'éclat plus brillant du soleil, et les joies simples de la vie. Alors tu la ressentira toi aussi la chaude, douce et réconfortante cape de plume que Freya aura posée sur tes épaules."

     

    Bardit de Morrigù:

    "-Je suis l'insoumise et la trois fois nommée…

    Je suis celle qui marche avec la mort et qui fuit le soleil

    Je suis celle qui vole avec la haute corneille et qui hurle dans les vents glacés
    Je suis la vaillante, je suis la guerrière et l'indomptée.
    Tour à tour Madb, Nemaín ou Macha,
    Je suis la Morrígù qui plonge au combat.

    Je suis la grande reine du fond de la terre dans le Broch-Uatha
    Sous la ronde lune pleine, je hurle et je ris avec les loups et les corbeaux gris.
    Sur le champ de bataille j'accompagne vos cris et vos peines.
    Qui de vous sera digne de moi ?
    Croassez mon nom chantez le au combat.
    Reine de la nuit, épouse du Dagda,
    Reine Fantôme, je serai votre émoi.
    Tour à tour Badb, Nemaín ou Macha,
    Je suis la Morrigù, Morrighan, Morrighoù, le Feu et la lumière de votre sagesse.

    J’apporte les plumes du noir corbeau et les charmes de l’ancienne foi."

     

    Un Bardit a Freyr le roi des champs:

    "-Que reviennent les sangliers grognant dans les vents de l'été.
    Que reviennent a nous les beaux jours ou il y a du labeur dans la terre.
    Que revienne le temps des boeufs, des vaches et du bétails.
    Que la journée est belle a l'ombre du grand chêne ou le merle est toujours un joyeux siffleur.

    C'est de nouveau un temps pour les offrandes et la prière. Quand la terre apporte de nouveau blé et que les charmes d'une charrues ont prospéré

    Neuf de par les mondes, neuf arbres verts, neuf étoiles bleus et neuf roses rouges, neuf chants d'oiseaux, neuf sont les sages qui volent haut dans les nuages parmi les corbeaux, neuf saumons roses nageurs dans la source ancienne du fils de Man et neuf rois sur la colline.
    Neuf de par le vaste monde et la folle ronde dans sa course hors du temps.

    Freyr grand donneur de pluie sur les champs,
    Freyr toi qui apporte la paix et la fertilité,
    Freyr éclaire notre vie avec le chaud soleil.

    Sous le chêne au crépuscule, s'enivre sous les étoiles le conteur, aux chants des grillons et aux farandoles des papillons de nuits et des lucioles.
    Quand la Fée bourdonne et que l'éclat de la nuit, nous ouvre les yeux.
    Que les étoiles sont bleus aux dernières heures des brumes d'Avalon.

    Alors elle se renouvelle constamment l'énergie vitale en nous et dans la terre des champs. Riches est vertueuses sont les accortes jouvencelles qui traversent les brumes entre ce monde et celui des rêves.

    Neuf de par les mondes, neuf arbres verts, neuf étoiles bleus et neuf roses rouges, neuf chants d'oiseaux, neuf sont les sages qui volent haut dans les nuages parmi les corbeaux, neuf saumons roses nageurs dans la source ancienne du fils de Man et neuf rois sur la colline.
    Neuf de par le vaste monde et la folle ronde dans sa course hors du temps.

    Précieux sont les cadeaux du roi des champs.
    Freyr a la récolte abondante et aux cheveux d'or.
    Freyr qui porte le soleil dans son coeur.
    Freyr a la parole de réconfort.

    Qu'il est bon d'avoir la protection d'un être si doux.
    Qu'il est terne le coeur de celui qui ne le connaît pas.
    Quand la corne est vide et que le barde n'a plus de langue pour chanter ou conter ses histoires.
    Qu'il est triste le repas sans festin.
    Qu'elle est vide la maison qui n'accueille aucuns amis.

    Neuf de par les mondes, neuf arbres verts, neuf étoiles bleus et neuf roses rouges, neuf chants d'oiseaux, neuf sont les sages qui volent haut dans les nuages parmi les corbeaux, neuf saumons roses nageurs dans la source ancienne du fils de Man et neuf rois sur la colline.
    Neuf de par le vaste monde et la folle ronde dans sa course hors du temps.

    Par Freyr nous sommes renouveler constamment
    L'énergie vitale en nous est aussi dans les champs.
    La gloire de l'or du soleil, des bulles de sagesse et de l'écume de joie dans une corne pleine de bière et dans l'hydromel des festins.

    Et nous bénissant avec des mariages et des relations épanouissants.
    Merci Freyr d'accomplir tout ce travail de tes mains.
    Nous en sommes toujours heureux et contents.
    Quand les jours trouves leur lumière et que nous enfants grandissent comme des arbres, jeunes et beaux dans le cycles des temps.

    Qu'il est bon d'avoir la protection d'un être si doux.
    Qu'il est terne le coeur de celui qui ne le connaît pas.
    Quand la corne est vide et que le barde n'a plus de langue pour chanter ou conter ses histoires.
    Qu'il est triste le repas sans festin.
    Qu'elle est vide la maison qui n'accueille aucuns amis.

    Neuf de par les mondes, neuf arbres verts, neuf étoiles bleus et neuf roses rouges, neuf chants d'oiseaux, neuf sont les sages qui volent haut dans les nuages parmi les corbeaux, neuf saumons roses nageurs dans la source ancienne du fils de Man et neuf rois sur la colline.
    Neuf de par le vaste monde et la folle ronde dans sa course hors du temps.

     

    Freyr merci pour tes bénédictions et tout tes présents."

     

    Ecrit par Eikthyrnir Odinson

     


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  • Bardit à la douceur d'un foyer:

     

    Grands sont les éclats de rires, sur les toitures d'ardoises.

    Les éclats sur la terre vertes et les flaques de boues.

     

     Quand la sombre journée prend fin et que les voyageurs grincheux n'attristent plus les chemins dans les vallées.

    Souffle encore le vent, s'alourdissent les branches des arbres.

    Que le rêveur et le laboureur joyeux se prend à souhaiter le retour des fleurs et des fruits du pommier.

    Après une journée de fatigue quand ses vêtements portent encore sur eux les signes du travail et l'humidité de ce froid hiver.

     

    La flamme réchauffe le coeur dans une douce cheminée, un foyer à soi est un bien immense, bien plus doux que la saveur du cidre frais dégusté sous le soleil sur l'heure folle parmi les fleurs quand l'oiseau gazouille dans les branches de pommier.

     

     

    Un endroit bien a soit où l'on peut vivre à cœur ouvert.

    Quand la vie est rassurante.

    Quand le jeune couple unis vie sous le même toit, douceur, paix et romance de l'homme à la femme tout est musique d'amour.

    Quand l'amour par sa chaleur inonde ce lieu où il fait bon vivre.

    Que des enfants rient gaiment dans les couloirs de la maison et que l'exaltation de la vie s'active en nous chaque jours, on se rend compte qu'on ne prête pas son cœur, mais qu'on le donne.

    Qu'il est triste le couloirs vide.

    Quand dans les chambres aucuns rires ne retentissent et que le vagabond s'élève chaque jour dans les couloirs glacés...

    Que va t'il faire encore celui là?

    Qu'il est triste le vieillard quand la porte est fermée.

    La lumière du feu est sa chaleur sont des bénédictions.

     

     

    Elle éclaire et nous n'avons plus devant nos yeux d'anciennes ombres et des mystères révolus.

    Quand la tristesse garde à peine un feuillet qui n'ait pas été lu.

    En oubliant le poids des choses et des vies.

    Humble et fragile enfant, cachant en moi ma fragile lumière autrefois.

    J'ai voyager de par la terre et le ciel.

    J'ai tout interrogé dans les choses de l'âme.

    L'amour, d'abord. Jamais, le coeur endolori,

    Jamais je n'en ai parler mais que ce voyage ici est parfois difficile

    Pour moi sur la terre, où l'âme parfois se ternie,

    Toute les actions s'imprègnent d'un goût d'amertume infinie.

     

    Qu'il est triste le vieillard quand la porte est fermée.

    Le vagabond s'élève chaque jour dans les couloirs glacés.

    Qu'il est doux le souvenir chanceux...

    Qu'il est beau ce rêve bleu...

     

     

    Qu'il est ingrat celui qui a tout et qui n'a rien.

    Quand la douceur est inconvenante à nos yeux...

    Quand l'or est les joyeux sont fait d'argent...

    Quand l'ingrat se goinfre comme un cochon gras.

    Oublié des cochons et des rires c'est beau de pensé devant la flamme d'une maison.

    Souri. Joyeux vieillard bientôt les pommiers refleurirons.

    D'autres en profiterons.

    D'autres s'émerveillerons.

    Et la longue agonie serra vite oubliée elle aussi.

     

     

    Quand le vent froid souffle sur les rochers couverts de neige, au Tuchenn gador.

    Quand la lande est boueuse et que les vagues s'abattent sur les falaises de l'île d'Ouessant.

    Quand les bosquets du Trégor sont de branchages nus dans les brumes du Menez Bré.

    Quand le pêcheur et le laboureur ont tout deux fait une triste journée.

    Rentrent chez eux le coeur allégué de leurs misères.

    Famille les y attendent, joie, amour et chaleur.

     

     

    Le foyer, c'est l'endroit où l'on est attendu quand nous sommes au loin et que nous attendons où que l'ont soit.

    Le foyer emplis d'amour, de rire d'enfant et de vie.

    Vide est celui du vieillard seul dans le sombre couloir au soir de sa vie.

    D'un grand et profond espoir où mon coeur se repose,

    Dans cette idée enfin qui l'avenir ment,

    S'enferme et trouve enfin un terme à son tourment.

    Le vieillard qui titube entre les marches de l'escalier.

     

     

    Au pied des monts voici ma colline abritée,

    Se trouvent les pommiers et les maisons,

    Le vallon toujours vert et la mer argentée

    Le soleil qui se couche sur l'horizon...

    Enfant et homme, malade et souffrant se régénérant

    loin dans les profondeurs vertes et forestières.

    Au contacte des arbres.

    Au bruissement des sources et a la caresse du vent.

     

     

    Déjà, depuis ce temps de deuil et de détresse,

    J'ai vu bien des saisons. J'ai parcouru de longue route pour retrouver ma maison.

    Si rien n'a refleuri, ni le présent sans charmes, ni l'avenir brisé,

    Du moins mon pauvre cœur, fatigué s'est apaisé.

    Enfant blessé, enfant perdu, devenu fougère et bruyère,

    feuille d'érable et chêne vivant.

     

     

    Bénis sont ceux qui traverse des chemins sinueux.

    Bénis sont ceux qui souffrent, les noirs, les jaunes, les rouges, les sans cheveux, les sans pieds, les sans bras, les solitaires, les différents.

    Ceux qui avec intégrité doivent faire faces aux sans coeurs et aux égoistes.

    Bénis sont ceux qui sont rester, ceux qui sont partis.

    Eux même et ailleur, proche d'ici ou loin d'ici, avec courage.

     

     

    Tous les soleils qui n'ont pas encore brillés dans notre ciel, ils reviendront. Les soleils reviendront!

    Pour vous mes amis! Pour moi et pour nous!

    Pour le moment brûle les flammes dans notre feu.

    Chaleureux s'en trouve notre foyer.

    Rêver aux temps aimés, et voir sans amertume

    Naître et mourir les jours.

    Ferme alors doucement sa porte le vieillard réconcilié avec l'univers.

     

    Ecrit par Eikthyrnir Odinson


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  • Bardit à mes Ancêtres:

    L'heure est grave quand je parle du temps oublié et quand je pense a ceux qui sont passé de vie a trépas.

    Réfléchissant et honorant ceux qui affrontent avec dignité et courage.

    Les temps de chaos et la fosse pleine de chagrin ou reposent les cœurs englouties dans les eaux profondes de la douleur.

    Dans les os de mes ancêtres reposent les souvenirs de leurs jours les plus heureux, et dans ma chaire leur mémoire ne trouve pas de fin.

    Dans les os de mes ancêtres qui reposent en cette terre, avec leur souvenir, leur mémoire et les sagesses oubliées.

    Dans les racines de la bruyère, ou bourdonnent encore les dernières abeilles de l'été le plus beau que nous avions connus autrefois.

    Puissent ils veiller sur les souffrances et guider les voyageurs de l'éternité qui après le chaos et le chagrin trouvent enfin la salle du festin dans l'or et la bienveillance des dieux.

    Et nous qui sommes éprouvés buvant dans cette coupe pleine de tristesse, ou nul hydromel nous enivre plus.

    Ou sont les chansons d'autrefois? résonnent elles encore dans les collines avec les abeilles de l'été autour des bruyères?

    Ou sont les charmes joyeux qui nous habitaient jadis au début des premières chaleurs de Beltaine?

    La terre est froide, bien que le soleil soit haut dans les cieux!

    Qu'en est il de nos jeux? Les anciens et leurs heureuses retrouvailles, les familles et les amis!

    Puissent ils toujours être avec nous dans nos pensées et nos prières.

    Qu'en sera il de la récolte qui viendra a la fin de cette année?
    Bientôt les réponses viendront a moi.

    Merci aux esprits des ancêtres pour leurs dons et leur guidance.

    Merci aux esprits de la nature pour leurs chansons et leur bénédiction.

    Merci aux dieux pour leur sagesse et leur bienveillance.

    Le soleil d'été bientôt éclairera nos chemins et les ombres de cette nuit ne demeureront plus que des cauchemars aux fin fond de nos mémoires!

    Aux jours oubliés a venir!

    Puisse l'amour et la fraternité nous soutenir dans l'année.

     

    Ecrit Par Eikthyrnir Odinson.


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  • Bardit à mon ami Jack Denibaud 

    Sur la branche j'ai vu l'oiseau qui ne chantera plus.Bardit à mon ami Jack Denibaud

    Mon coeur se serre de savoir que mon ami magicien et partie dans la grande salle de la bière et de la lumière boréale.

    Flottant comme un navire sur les eaux.

    Le souvenir de son amitié me hantera pour toujours.

    Lui le souverain en sa maison.

    Lui qui avait le coeur sur la main.

    Généreux, noble et bon.

    Lui qui avec courage et force à traversé les tempêtes de la maladie.

    Lui qui avec grandeur et sagesse, savait ouvrir son coeur aux étoiles.

    Mantenant qu'il voyage avec les chevauchées des femmes casquées.

    Comme j'étais étourdie, comme mon coeur se déchira alors quand je l'apperçu sur les bancs de la salle.

    Mantenant qu'il n'est plus. Que deviendrons nous... pauvres âmes perdues que nous sommes...?

    Qui sur la terre des hommes sera aussi généreux, noble et bon?

    Qui en ce monde ouvrira pour nous la voie du sage, de l'ami et de l'artisan?

    Je ne saurais le dire...                                                                     Source photo: Pyrogravuresoterique

    A travers tout le pays je n'oublirais jamais l'ami que j'avais et qui est partie.

    Dans le palais des dieux il rira et trouvera là bas aussi les fastes accordés aux hommes courtois et généreux comme lui.

    Comme mon coeur saigne, moi qui n'appris la nouvelle qu'en cette nuit de Yule.

    Alors que ma mère affronte elle aussi la même maladie.

    Je me rappel de lui sous l'aspect du sage, l'enchanteur.

    je me rappel de lui sous son aspect de corneille blanche.

    Je me rappel de lui sous son aspect d'homme joyeux d'allégresse.

    Je me rappel de lui sous son aspect d'ami infaillible.

    Je me rappel de lui sous son aspect de combattant implacable quand il devait défandre les plus faibles que lui.

    Je me rappel de mon ami et mes yeux se chargent de larmes.

    Le coeur n'as plus de temps pour la poésie.

    L'esprit seul sais ce qui rêgne dans la mémoire.

    L'amour restera toujours entre les vrais amis.

    Même s'ils ne résident plus ensemble dans le même monde.

    Aux heures des festins et des joies je sais que tu festoies avec les dieux à la table d'Odin, de Thor et que tu danse avec Freya sur les marches d'or où attendent avec honneur les valeureux.

    Je suis plein de chagrin et mon courage n'est plus.

    La dame avec sa corne d'or m'apporte des nouvelles de mon frêre qui dans le ciel me contemple.

    Que deviendront nous Mage sans toi à nos côtés sur cette Terre des hommes si dure?

    Ecoute la chanson du barde qui s'apprête à chanter.

    Ecoute les lamentations de ton ami qui te pleure.

    Comme c'est dur de marcher sur ce chemin de douleur.

    Ecoute mon ami mon chant de mémoire. Qui fera résonner notre amitié dans l'éternité.

    Mille est une fois j'ai oublié, mille est une fois j'ai perdu ma pensé dans l'hydromel. Dans les soucis et la maladie.

    Mille est une fois et cent de plus, je chanterais à nouveau notre amitié. Je chanterais jusqu'à nos retrouvailles là haut dans la grande salle des héros le Valhalla.

    Un ami fidèle comme tu le fut n'est autre qu'un héros.

    Voici l'ami qui me parle par le souvenir qu'il laisse en mon coeur.

    Voici l'esprit de celui qui nous apportait les forces qu'il nous manquait dans la vie.

    Que deviendrais-je sans lui?

    Ira t'il nager dans le Fjörd aux eaux d'argent? Voyagera t'il avec Thor sur son char d'acier. Ou sera mon ami quand je penserais à lui?

    Cet ami si cher, cet homme vertueux. Comme il était sage avec nous. Sur sa route de magie et de lumière...

    Il a touché des doigts le sens du sacré, volé avec les anges. Et prospéré dans la magie des dieux du nord.

    Il a bu dans la source sacré, celle plein de vin et de précieux hydromel, avec les sages des fils de Merlin et de Morvryn.

    Il a montré son courage chaque jour dans son travail.

    Il a souffert de cette maladie si dure face à laquelle le magicien est désharmé lui aussi.

    Sevile est le cris du destin, et le monde sera tel qu'il est à la fin de ce siècle.

    Et l'oiseau ne chante plus sur la branche.

    Le froid de cet autre hiver, se retirera t'il un jour prochain?

    Quand l'homme de bien s'en est allé définitivement?

    Les coucous reviendront ils en mai pour chanter?

    Quand l'esprit de l'oiseau sage n'est plus?

    L'or brille. Mais il existe des biens encore plus précieux.

    Il existe des liens encore plus merveilleux.

    Il existera toujours avec nous dans nos coeurs, nos pensées et avec nous il serra toujours dans cette vie.

    Le voyage de retour passera avec nous par le coeur d'or qu'il nous laisse dans notre poitrine.

    Alors je chanterais moi aussi pour sa mémoire.

    Voilà ce que m'ont chanter les esprits dans les montagnes.

    Mais en cette heure jusqu'a mon prochain voyage dans ce pays.

    Les larmes coulent de mes yeux de savoir que la terre des hommes à perdu une personne si belle.

    Qu'il était beau ce rêve pourtant.

    Comme je regreterais mes heures perdues...

    L'ami de l'ami, l'esprit de l'esprit.

    En route pour une nouvelle vie.

    Merci Mage d'avoir été un aussi bon ami.

     

    Ecrit par Eikthyrnir Odinson

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    *J'ai écrit ce bardit pour mon ami Jack Denibaud  mes condoléanses à sa famille et a nos amis qui l'ont connue. Mon monde sans lui ne sera plus le même. Une page se tourne définitivement pour moi avec lui.

    Odin emporte avec lui un de ses plus grands druides et magiciens. Comme il va nous manquer.

     

    Bardit à mon ami Jack Denibaud


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  • Bardit au fils de Hel:

    Des larmes de Sang ruissellent sur ta lyre ivoire, les os morts vibrent sous le frémissement des cordes tendues en tes cheveux offerts.

    Dame nocturne et puissante Gardienne des ancêtres. Des hommes qui te suivent comme tes fils aux travers de la sombre nuit grandissante dans le crépuscule silencieusement.

    Et l'astre lumineux dans sa lointaine lumière blafarde que transpercera peut être la racine sacrée de l'arbre ?

    Tu aspires à le prendre dans tes graciles mains comme ces gemmes pures que tu admires tant. L'éclat et la force du fils d'Odin et de Frigg!

    Oh! Mon bel ami, ne sanglote pas, la solitude des îles et des lieux repliés assagit les pulsions vagabondes. Le monde souterrain sied volontiers aux âmes mélancoliques.

    Jalouse Mère te garde précieusement, jamais le soleil n'effleure ton délicat visage. L'unique phare de ta pénombre gît dans la caverne aux mille merveilles.

    Oh Balder précieux compagnon!

    Tu domptes les grandes frayeurs qui peuplent son fiévreux repos.

    Dévoué frère, tu veilles orgueilleusement à éloigner les fantômes de son passé méconnu, à son chevet, nuit après nuit, jour après jour.

    La lune pleine chaperonne tes brèves fugues... dans les brumes de l'hiver et a travers la glace et le froid tu t'échappe furtivement du divin caveau, dans le fugace rayon de lune et le contraste nocturne l'éclat de ta pâle chevelure et de ta blanche peau.

    Les sages rêves des raisonnables et des humbles...

    Quelle grande hâte que de chevaucher librement a travers les landes froides et marécageuses. Ravir en un instant le brême rayon de la lune d'hiver. Se délécter du lugubre chant des nocturnes rapaces.

    Quand je me retourne est que Balder a de nouveau disparut là bas au loin dans la sombre nuit qui termine l'année.

    Sur la terre en voyageur solitaire avec la femme de l'obscurité, moitié vivante et moitié occis.

    Elle me conduit sur le chemin là bas dans les ténèbres ou repose la vie.

    Les âmes des défunts oubliés et de la gloire perdu.

    Cette terre est perdu dans les froidures des douze rivières et des cornes de bois de cerf.

    Dans les flots des grises eaux sur la barque ou le drakkar a une voile et cent rames.

    Élivágar la rivière, débouchant au pays de Gimlé où l'or coule dans des cornes d'hydromel quand les bardes se préparent a chanter.

    Dame Hel nous conduit avec elle sur les chemins et les lieux d'aventure, le chagrin, l'allégresse, la joie et la mélancolie, le printemps et l'automne, le froid et la chaleur, l'ombre et la clarté. Deux parties d'une même réalité comme la femme aux deux visages la jeunesse et la vieillesse. La vie et la mort.

    Ha nous de la comprendre et de la remercier, pour sa sagesse et sa protection; sa guidance et ses afflictions.

    Merci a toi Hel. Hail Hel! Hail Hela Loftursdöttir! Thanks!

    Qui peut connaître ton impérieuse amertume et ta passion de vivre. Toi qui désires sans jamais posséder?

    Sous les pieds des dérisoires vivants, tu rêves d'enchaîner la délicate fleur celle qui ne fleurit que dans ta pénombre absolue, au jour de Hel où les roses fleurissent en hiver.

     

    Ecrit par Eikthyrnir Odinson


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