• Le Chat de Yule

    La légende du Chat de Yule :

    Il s'agit d'une légende islandaise, celle d'un très gros chat appelé "Jólakötturinn" ou "Jólaköttur", (Le chat de Noël).

     

    On raconte qu'il mange les adultes...mais surtout les chasseurs-massacreurs qui tuent uniquement pour le trophée et non pour se nourrir.

    On dit aussi qu'il mange tous ceux , enfants et adultes, qui n’ont pas eu d'habits neufs ou de chaussures neuves avant la nuit de Noël !

    Étrange n'est ce pas ?

     

    Le Jólakötturinn est une créature féline du folklore islandais, un énorme chat, gros comme une vache, avec une langue de serpent et des yeux gros comme des soucoupes dont les pupilles sont comme deux flammes ardentes ! Il est noir comme la nuit et possède parfois deux petites cornes au sommet du crâne. Ses moustaches font des étincelles et sa queue est aussi longue et puissante qu'un fouet.

     

    Mais l'histoire de ce gros matou, plus proche d'un esprit-chat que d'un chat concret repose en fait sur une "histoire à dormir debout" lancée par les hommes eux-mêmes. Et en particulier par les "maîtres" d'exploitation.

    En effet l'histoire Jólakötturinn était autrefois contée par les exploitants autour des feux lors des repas pour faire accélérer la cadence du traitement de la laine d’automne avant la période de Noël. Et qui traitaient la laine pour la plupart à ce moment là dans cette époque du XIX ème siècle ? ...

    ....Les enfants et les femmes.

    Car les premiers écrits décrivants Jólakötturinn n'arrivent qu'au XIXe siècle. Cependant très peu de gens écrivaient à cette époque. Il se peut donc que la légende de ce monstrueux chat-esprit repose sur une histoire bien plus ancienne...et bien plus sombre transmise de génération en génération et donc à l'oral comme il était coutume de le faire. Certains racontent qu'il est l’animal de compagnie de l'horrible sorcière ogresse Grýla et de ses fils, les Lads, ces enfants invisibles qui sont en fait les fantômes des enfants qu'elle a elles-mêmes dévorés...

    Toujours est-il que si les petits enfants qui engrangeaient et triaient la laine avant Noël le faisaient convenablement et dans les temps, ils étaient récompensés par le maître par des habits neufs comme un pull ou un bonnet, une paire de gants et surtout... des chaussettes de laine. C'est pour cela d'ailleurs que nous utilisons des chaussettes pour y glisser des récompenses à l'intérieur. C'est en partie de ce folklore que la tradition est venue jusqu'à nous en Europe et en France. Quand aux paresseux ils ne recevaient rien...et se faisaient enlever par Grýla et son chat Jólakötturinn...pour se faire dévorer en festin et devenir un des enfants-fantômes de la sorcière...

    Aujourd'hui encore en Islande est honoré Jólakötturinn. Les islandais ont pour habitude de suspendre une figurine de chat noir dans leur sapin et de laisser parfois une chaussette neuve accroché à la porte d'entrée durant la période de Yule...afin que Jólakötturinn et Grýla s'éloigne. Parfois, si Grýla est de bonne humeur elle laissera une poignée de friandises dans la chaussette et il se peut que Jólakötturinn vienne ronronner à votre oreille si vous lui laissez un bol de lait sous votre fenêtre.

    Car Jólakötturinn n'est pas toujours mauvais... Il est aussi un défenseur des félins. Et si votre matou s'égare vous pouvez le prier pour qu'il le ramène chez vous... De même que Grýla vous apportera son soutien si quelqu'un s'en prenait à un de vos animaux domestiques

    De cette légende chère à mon cœur et né le traditionnel "repas des chats" que nous offrons à nos matous de la maison afin d'honorer à travers eux le chat de Yule et demander la protection pour chacun d'eux. Pour ce faire nous préparons un bon met pour les minous et nous le leur servons le soir de Yule, en grande pompe. Puis nous allumons sur l'autel, des bougies autour de la figurine d'un chat noir et nous prions Jólakötturinn pour sa protection à l'année. C'est un temps de fête et d'amour pour nos félins. Et une véritable joie pour nous tous de leur offrir autant d'amour.

     

    Ecrit par Lillie La Fay

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