• Bardit au fils de Hel

    Bardit au fils de Hel:

    Des larmes de Sang ruissellent sur ta lyre ivoire, les os morts vibrent sous le frémissement des cordes tendues en tes cheveux offerts.

    Dame nocturne et puissante Gardienne des ancêtres. Des hommes qui te suivent comme tes fils aux travers de la sombre nuit grandissante dans le crépuscule silencieusement.

    Et l'astre lumineux dans sa lointaine lumière blafarde que transpercera peut être la racine sacrée de l'arbre ?

    Tu aspires à le prendre dans tes graciles mains comme ces gemmes pures que tu admires tant. L'éclat et la force du fils d'Odin et de Frigg!

    Oh! Mon bel ami, ne sanglote pas, la solitude des îles et des lieux repliés assagit les pulsions vagabondes. Le monde souterrain sied volontiers aux âmes mélancoliques.

    Jalouse Mère te garde précieusement, jamais le soleil n'effleure ton délicat visage. L'unique phare de ta pénombre gît dans la caverne aux mille merveilles.

    Oh Balder précieux compagnon!

    Tu domptes les grandes frayeurs qui peuplent son fiévreux repos.

    Dévoué frère, tu veilles orgueilleusement à éloigner les fantômes de son passé méconnu, à son chevet, nuit après nuit, jour après jour.

    La lune pleine chaperonne tes brèves fugues... dans les brumes de l'hiver et a travers la glace et le froid tu t'échappe furtivement du divin caveau, dans le fugace rayon de lune et le contraste nocturne l'éclat de ta pâle chevelure et de ta blanche peau.

    Les sages rêves des raisonnables et des humbles...

    Quelle grande hâte que de chevaucher librement a travers les landes froides et marécageuses. Ravir en un instant le brême rayon de la lune d'hiver. Se délécter du lugubre chant des nocturnes rapaces.

    Quand je me retourne est que Balder a de nouveau disparut là bas au loin dans la sombre nuit qui termine l'année.

    Sur la terre en voyageur solitaire avec la femme de l'obscurité, moitié vivante et moitié occis.

    Elle me conduit sur le chemin là bas dans les ténèbres ou repose la vie.

    Les âmes des défunts oubliés et de la gloire perdu.

    Cette terre est perdu dans les froidures des douze rivières et des cornes de bois de cerf.

    Dans les flots des grises eaux sur la barque ou le drakkar a une voile et cent rames.

    Élivágar la rivière, débouchant au pays de Gimlé où l'or coule dans des cornes d'hydromel quand les bardes se préparent a chanter.

    Dame Hel nous conduit avec elle sur les chemins et les lieux d'aventure, le chagrin, l'allégresse, la joie et la mélancolie, le printemps et l'automne, le froid et la chaleur, l'ombre et la clarté. Deux parties d'une même réalité comme la femme aux deux visages la jeunesse et la vieillesse. La vie et la mort.

    Ha nous de la comprendre et de la remercier, pour sa sagesse et sa protection; sa guidance et ses afflictions.

    Merci a toi Hel. Hail Hel! Hail Hela Loftursdöttir! Thanks!

    Qui peut connaître ton impérieuse amertume et ta passion de vivre. Toi qui désires sans jamais posséder?

    Sous les pieds des dérisoires vivants, tu rêves d'enchaîner la délicate fleur celle qui ne fleurit que dans ta pénombre absolue, au jour de Hel où les roses fleurissent en hiver.

     

    Ecrit par Eikthyrnir Odinson

    « Bardit de ThorAl liderezh zeoliezh ur wezh bep sizhun ha bemdez e Brezhoneg »

    Tags Tags :
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires

    Vous devez être connecté pour commenter