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Le rôle d'un druide
Le rôle d'un druide:
Chez nous les druides de Ár nDraíocht Féin: A Druid Fellowship (ADF) nous utilisons le terme Druide comme « un terme pour nommer un membre de l'intelligentsia indo-européenne, en particulier du clergé » ou encore plus largement comme « un adorateur des dieux et déesses indo-européens ». Je réecrit quelque chose sur l'importance de la fonction de Druide ici mais à mon sens c'est aussi le même rôle pour le prêtre de ma culture druidique de foyer (Norse ou Scandinave) qui est appeler en germanique Gothi, ou Goði en vieux norrois (la langue des vikings), le mot druide provient lui du celte, Drouiz en Breton, Draoidh en Gaélique Ecossais.
J'avais écrit un sujet déjà sur les compraraisons entre Druide et Gothi ici :
POURQUOI ETRE DRUIDE OU GOTHI ?
Bon il y a des choses que je ne vais pas redévelopper ici comme j'ai développer ça sur mes deux autres sujets.
Le druide et un membre de la classe sacerdotale des Celtes, soit des peuples de culture et de langue celtique, l'Irlande, l'île de Mann, le Pays de Galles, le Cornwall, la Bretagne, l'Ecosse et l'ensemble de la Grande-Bretagne, les druides et druidesses sont les héritiers et gardiens des traditions religieuses.
Le druide est un intermédiaire entre les hommes et les dieux, c'est ainsi que les sources antiques décrivent sa fonction en plus des particularité, a propos de la voyage et du bardisme. Et de bien d'autre fonction dans la civilisation celtique prechrétienne, dont nous avons des indications dans les manuscrits Irlandais et en particulier dans le Senchus Môr qui était un traité de jurisprudence écrit en vieil irlandais, a propos des lois en Irlande notamment, les fonctions et rôles des druides sont décrit dedans.
J'ai écrit un sujet pour décrire un peut ça dans mes cours de la guilde des Bardes ici :
Travaux cours de Barde du premier cycle de la Guilde des Bardes d'Ár nDraíocht Féin
Le rôle du voyant de Druide que nous retrouvons nottament chez les Filidh (les Bardes Gaéliques) et les Faith (les voyants Gaéliques) eux qui oeuvraient avec l'Imbas, ce qu'on appelle dans les cultures Brittoniques comme chez les Gallois et les Bretons sous le terme de l'Awen. Quoi que avec le néodruidisme actuel le terme "Awen" est un peut vidé de son sens premier comme il pouvait avoir en rapport à l'imbas.
Dans d'autres cultures Indo-européennes nous avons d'autres termes comme le Seidr chez les Scandinaves ou Oracle chez les Grecs.
Dans les cultures Nordique, la Gaélique et la Grecque :
Fille de Segenax, qui était nommée Velléda était originaire de la tribu des Bructères et habitait une tour sur la Lippe. Durant toute sa vie elle exerçait une très grande influence sur l’ensemble des populations Germaniques. Tacite rapporte que les habitants de Colonia Claudia Ara Agrippinensium (Cologne) lui attribuèrent l’arbitrage des conflits en particulier avec les Tenctères, une tribu germanique qui vivaient hors des frontières de la Germanie.
Velléda était considérée presque comme une déesse vivante, car elle était en communication constante avec les dieux, durant ses présages, les ambassadeurs des deux tribus n’étaient pas admis en sa présence, et la prophétesse rendait son jugement avec l’aide d’intermédiaire pour transmettre ses présages et ses décisions. Tacite lui fait jouer un rôle important dans le soulèvement des Bataves contre Vespasien en 70. Dans sa description Tacite lui attribue un rôle aussi important que celui de Civilis. Mais, on ne sait pas si finalement elle prophétisa simplement la rébellion ou eut un rôle plus actif.
Ici il s’agit de la voyante dans la culture des germains et des scandinaves. Nous retrouvons le rôle important de la Völva, et on peut prendre un exemple comparatif avec le grand nord; le barde (historien) est le scalde alors que le file et la völva. Il y a des passages dans les sagas, la Völuspa dans la culture nordique avec sa prophétie qui annonce le Ragnarök et les principaux faits de la création. Il y a aussi la prophétie de Fedelm ou Feidelm, dans les premières pages de la Razzia des vaches de Cooley. Le nom « Fedelm » correspond au rôle du personnage dans le Táin Bó Cuailnge , car il semble signifier « prophétesse » le nom vient du proto-celtique wēd- / wid- « savoir, voir » et qui rappel le breton « gwelout » ou « da welet » (voir). Elle a été comparée à Veleda , la prophétesse décrite par Tacite. Le nom n'est pas rare ; le Táin et d'autres textes nomment une fille de Conchobar mac Nessa Fedelm Noíchrothach. Et c’est très vraisemblablement lié au nom masculin commun « Fedlimid ». Ce n’est pas le seul non le nom dans les sagas et mythe irlandais, il n'est pas impossible que le Fedelm du Táin soit le même personnage que le Fedelm Foltcháin (« des beaux cheveux ») qui apparaît dans un texte irlandais bref et difficile connu sous le nom de Fedelm et Cú Chulainn ou Ces Ulad (L'affliction des hommes de l’Ulster).
Dans les mythes Cú Chulainn et son conducteur de char Láeg viennent à la rivière Boyne pour apprendre les pratiques de l’imbas ou pour obtenir des richesses. Ici le travail de la recherche de l’imbas serait approprié car dans les premiers récits irlandais, les rives des rivières pouvaient servir de lieux liminaires sujets au risque d'inondation et, dans un sens positif, à l'acquisition de la sagesse poétique. Ici c’est une technique de voyance qui est recherché par les héros.
Le texte Immacallam de Dá Thuarad, nous explique que la rive d'un plan d'eau était un lieu où la connaissance était toujours révélée aux poètes. Dans ce texte sur la rive opposée se trouvent Fedelm et son mari Elcmaire, qui remarquent les intrus et leur char chargé de morceaux de fidchell et de búanbach et des prises d'oiseaux de Cú Chulainn. C’est alors que notre bon héros Cú Chulainn parvient à pêcher un saumon moucheté de la sagesse avec sa lance, Elcmaire entre dans le gué et jette une pierre vers le char, mais Cú Chulainn lui coupe les deux pouces et les deux gros orteils. Fedelm prononce alors la prophétie « Hull a promis » selon laquelle elle apparaîtrait nue aux hommes de l’Ulster et deviendrait l'amante de Cú Chulainn. C'est ce qu'elle fait après un an et un jour. Le texte se termine en suggérant que son apparition auprès des hommes de l’Ulster est la cause d’un retard mentale de ces hommes. Cette explication de ce retard mentale voir de cette forme de débilité des hommes de l’Ulster diffère considérablement de celle donnée par Noinden Ulad et les textes apparentés. Le nom de Fedelm et un lien avec la Boyne apparaissent également dans la deuxième recension moyen-irlandaise du Tochmarc Emire. Quand Cú Chulainn voyage vers le sud pour courtiser Emer, il rencontre ce qu'on appelle la « Marrow/Smir de la femme Fedelm », expliquée comme un autre nom de la rivière Boyne. L'origine du nom n'est cependant pas expliquée et l'histoire mythologique qui l'accompagne se concentre plutôt sur la noyade de Boann.
Il est aussi suggéré que Fedelm aurait pu recevoir sa formation de la guerrière Scáthach, professeur d'arts martiaux de Cú Chulainn à Alba et elle-même prophétesse.
Suivant le contexte la völva, ou le file commence la pratique de voyance grâce à leur inspiration d'origine divine et c’est la même chose avec les Pythie. Maintenant, on retrouve en effet des choses communes s en lien avec l'inspiration poétique. Une des poésies extrêmement complexe c’est aussi celle de la poésie scaldique, des poèmes inspirés et qui devait très vraisemblablement être aussi retravaillés ensuite.
Les scaldes se transmettent des histoires et des sagas et ils composent des poèmes, ils racontent des sagas. La réputation étant extrêmement importante dans le nord, mais aussi chez les celtes également ont le sais par les nombreux si l'on se réfère aux textes médiévaux Irlandais et Gallois. Les filidh sont des bardes qui avait des visions et qui les exprimaient ensuite oralement. Et c'est le cas de Fedelm, par exemple, mais leurs paroles pouvaient prêter à une large interprétation, comme toute prophétie ou poésie, leur rôle prend le rôle du barde "historien", qui mettaient sous forme de poésie, et c’est particulièrement le cas pour les scaldes avec les kennings, cela pouvait encore compliquer les choses. C’est important je trouve quand on s’intéresse à tout ça de chercher dans les cultures et cultes proche de ce qu’on pratique ou de la culture qui nous intéresse. Pour ADF tout les peuples Indo-européens. Ce qui nous amène, à terme, aux textes gallois, irlandais, médiévaux et leur difficulté de compréhension donc il faut travailler par comparatisme, aux textes Grecques aussi. Dans ma culture de foyer il est plus facile d’aller voir du côté de la Scandinavie et des régions saxonnes si on ne peut trouver facilement des réponses puisque la Grande-Bretagne a été envahie par les anglo-saxon, que l'Irlande et l’Ecosse ont été envahies par la Norvège. que les bretons ont migrés en Armorique que les Danois et les Norvégiens sont venus en Normandie et en Bretagne. Mais il faut, aussi, travailler avec l'archéologie, un des exemples c’est l’usage du char tel qu’il est décrit dans le texte sur la razzia des vaches de Cooley à l’époque de l'âge de fer. De ce faite il nous faut réellement opérer une sorte d'étude stratigraphique de l'histoire contée dans les légendes et les mythes.
Un des exemples important dans la Grèce antique où l’on disait que l’oracle de Delphes l’équivalent d’une völva c’était la Pythie, c’était une médium d’une grande renommée, la Pythie s’asseyait au-dessus d’un gouffre dans le rocher, sur un tabouret à trois pieds, et respirait les vapeurs de la montagne. Dans la Grèce antique les gens croyaient que ces vapeurs étaient le souffle d'Apollon et qu'en les respirant, Apollon avait la capacité de posséder la Pythie, qui ensuite transmettait des messages grâce à elle. Par la transe la Pythie transmet des messages quand elle dit « vous venez apprendre de ma bouche que… » Quand il y a eu une apparition de Bacchus en Magnésie « département » de Grèce, en Thessalie.
[…]« Vous venez apprendre de ma bouche ce que signifie pour vous l'apparition de Bacchus dans un arbre. C'est en dieu secourable qu'il vous est apparu, puisque, lorsque vous avez fondé votre ville, vous n'avez pas élevé de temple en son honneur. » Ce qui rend, en effet, l'apparition de Bacchus particulièrement significative, c'est qu'il n'avait pas encore de sanctuaire à Magnésie.
MLA : Salomon Reinach- LA REVUE DES ÉTUDES GRECQUES. L’Oracle de la Pythie de Delphes- Adressé à la ville de Magnésie du Méandre. PDF (internet)
Ici l’idée c’est que la divinité c’est montré aux fondateurs de la ville et à travers la Pythie le message, la façon dons le message parvient à la Pythie montre que quand cette force prophétique apporte l’inspiration et/ou la transe elle se mélange au corps de la pythie elle se mélange aussi à son âme et son esprit ouvrant ainsi toute les portes de la conscience alors elle reçoit des impressions, des images du futur et elle est capable de transmettre des messages.
Pour moi c’est quelque chose qui est à mettre en lien avec les pratiques des transes dans toutes les cultures Indo-Européennes. Finalement les gens pratiquaient presque la même chose, la forme pouvait changer, mais le fond, l’effet désiré était à strictement parler le même. Cela correspond à ma définition de la transe comme un état modifié de conscience qui permet au cerveau de voir, d’expérimenter et de réagir à davantage de possibilités.
Jamblique, né vers 250 à Chalcis ad Belum et mort vers 330, est un philosophe néoplatonicien d'origine arabe, propose un concept légèrement plus moderne selon lequel, plutôt que la vapeur soit la cause de la prophétie, c'est plutôt ce qui pousse la Pythie à entrer dans un état prophétique. Des études sur le sujet on été faites au XXe siècle à propos de l'adyton du temple de Delphes et des deux failles qu’il y avait sous cette espace sacré, (le mot « Adyton » est un terme d'architecture qui désigne dans un temple grec antique un espace réservé à certaines fonctions, la plupart du temps religieuses. C’était dans cette pièce que la Pythie délivrait ses prophéties. Les failles libéraient un mélange d'éthylène, d'éthane et de méthane.
Alors de petites doses d'éthylène pouvaient produire un état de conscience altéré au cours duquel les gens ressentent de l'euphorie et vivent des expériences hors du corps, mais restent suffisamment lucides pour répondre aux questions.
Suivant les études qui ont été faite nous pouvons en déduire que la Pythie aurait pu inhaler les gaz hallucinogènes. Et qu’avec l’habitude ou le fait de faire des offrandes de plantes par immolations régulière l'odeur de la vapeur aurait déclenché des états altérés de conscience. Les études sur ce propos laisse supposer que la vapeur était qu’un déclencheur, car seule la Pythie était entrée en état de transe et avait prophétisé, hors les consultants et les prêtres n’étaient eux pas entrés en état de transe. Hors contexte des vapeurs il y a l’aspect cultuel de la cérémonie, l’usage des plantes donner en offrande par immolations, les parfums pour les rituels, les fumigations de feuilles de laurier pour Apollon. Le fait de se préparer pour la cérémonie et de s'habiller de robes blanches et porter une couronne de laurier, descendre dans son adyton et s'asseoir sur le tabouret à trois pieds pour enfin respirer les vapeurs odorantes indique que la Pythie entre en état de transe afin de faire son travail. Tout cet aspect cérémoniel avait forcément un rôle sur l’état de conscience de la Pythie qui lui permettait d’atteindre ses transes. L'Oracle de Delphes, la Pythie, pour nous est clairement un très bon exemple de personne qui à réussi à atteindre des états de transe favorable à l’obtention d’information importante et de premier ordre avec l’aide d’Apollon, nous pouvons imaginer le même genre de cérémonie de divination dans d’autre contexte et avec l’aide d’autres divinités.
Dans la culture nordique nous trouvons un équivalent avec les pratiques de la Völva le seidr, qui est le type de magie le plus largement attesté dans la littérature nordique. Dans les histoires des dieux comme dans celles des mortels, le seidr joue souvent un rôle important.
Quand une Völva que l’on appel aussi seidrkona dans les sagas quand elle pratique cette magie visite un village tous les habitants sont rassemblés. Tous regardent en direction d’une chaise haute semblable à un trône bien que plus haute et recouverte d’une peau d’un animale comme l’ours ou le cerf. La seidrkona avec la tête voilée attend, immobile, son visage demeurant dans l’ombre. « La porte est ouverte, la destinée attend », annonce la femme assise sur un très beau tabouret recouvert de fourrure se trouvant sous le haut siège. « Est-ce que quelqu’un ici souhaite poser une question ? »C’est alors qu’après un instant une personne ce manifeste pour poser une question. Il doit décider s’il doit rester ou quitter son domicile. Que devrait-il faire ? Quel destin la Völva voit pour lui ? « Voulez vous bien parlez maintenant, voyante, jusqu’à dire ce qui doit être dit. Répondez à celui qui demande jusqu’à ce qu’il sache… » Ensuite elle déclare qu’elle va lui révéler son destin en répondant à celui qui mène la cérémonie. Après un moment, la voix dure de la seidrkona s’élève, comme si elle venait de loin et elle commence à lui répondre. C’est a peut près comme cela que se passait les séances de Seidr d’après ce qui est décrit dans les sagas. Les incantations utilisées dans le seidr, par exemple, pouvaient créer des sorts d'amour ou des charmes de protection. Elles pouvaient également être utilisées pour jeter des sorts et des malédictions sur les ennemis. Ces utilisations de la magie modifiaient le monde qui les entourait. Elles pouvaient influencer les humains vers certaines actions ou provoquer des événements qui n'auraient pas eu lieu sans l'influence de la magie. Une autre utilisation majeure du seidr était la divination. C'est la forme de seidr la plus utilisée dans la plupart des mythes. Odin, par exemple, se rend à Hel pour rencontrer une femme morte, experte en divination seidr, afin d'en savoir plus sur Ragnarók. Les augures simples n'étaient pas inhabituels dans le monde antique, mais les sources indiquent que la divination des utilisateurs de seidr était plus compliquée que ces formes plus simples de divination. Le seidr pouvait apporter des connaissances sur l'avenir qui étaient plus précises et souvent très détaillées. Il y a de considérables interprétations modernes qui nous affirment que la divination du seidr était marquée par un état de transe, peut-être provoqué par l'utilisation d'hallucinogènes. Cet état séparait le voyant (la seidrkona ou le seidraman) du monde terrestre et lui permettait d'entrevoir un plan plus métaphysique. Il s’ouvre vers un autre plant d’existence ou coexiste les êtres spirituels et les différents plans de la cosmogonie et de la mythologie scandinave. Cette divination du seidr avait un fort lien avec le destin. Dans la culture nordique, le destin était un motif de fils tissés de façon complexe. Les Nornes, assissent près des racines d'Yggdrasill, créaient une tapisserie complexe des destins de chaque créature vivante. Les gens ordinaires qui ne pratiquent pas le seidr ne pouvaient pas voir ces motifs qui forment le destin, mais les maîtres du seidr pouvaient discerner le sens de ces motifs. Grâce à la transe, d’après les sagas ils pouvaient voir subtilement les fils et les actes futurs qui pourraient changer le destin. Pour cette raison, l'un des attributs les plus courants d'un praticien du seidr était une quenouille. Utilisée pour filer la laine ou le lin, cet outil indiquait également que le seidr était une activité féminine.
Pour aller plus loin vous trouverez l'ensemble de mes reflections sur la transe dans mon cours de clergé ADF ici : Transe 1 pour les prêtres
La transe et la voyance dans le druidisme actuel:
Qu'est ce que j'en pense du coups. Je pratique la transe et les OBE (out of body experiences) j'essaye de faire une forme de rituel nordique ou druidique indo-européen suffisament bien construit pour appeler ça du seidr ou de l'imbas. Quoi que forcément différent parce que dans mon quotidien de notre époque moderne il y a forcément des différences. Mais le chant des runes ou des offrandes aux divinités peuvent être réalisé avec inspiration et respect envers les anciens et leurs coutumes. Au sujet du choix d'une culture de foyer, dans mon cas la culture scandinave, donc la pratique de la transe est nommée Seidr il faut aussi prendre en cause l'ensemble des codes de la culture de foyer d'une part et l'organisation de notre communauté druidique. ADF est un groupe de personnes qui se rassemblent pour un culte organisé dans un cadre commun. Ce cadre peut être symbolique (un ensemble de symboles spécifiques ou de structures conceptuelles), cérémonial (un ensemble de procédures rituelles convenues) ou doctrinal (un ensemble d'opinions acceptées sur certaines questions théologiques). Nous devons prendre ça en compte surtout quand nous travaillons en groupe, en réel ou sur zoom. Je pense que nous avons un rôle important pour transmettre des messages reçus par la transe et/ou nos expériences de sortie de corps, il est important aussi d'écouter correctement les messages pour les transmettres correctement. De plus nous pouvons avoir des ressentis durant l'expérience, des émotions, ou des choses qui s'imposent à nous comme un bruit très net, ou des objets, des personnes qui sont comme plus visible ou qui occupe une bonne partie de l'expérience par le fait de leur présence importante sur le moment. Nous avons aussi un rôle pour accompagner les défuns ou créer une interaction avec les divinités ou les esprits pour avoir une réel implication avec eux dans ce que nous faisons ensuite dans nos rituels, comme les fêtes saisonnières, les fêtes communautaires, les mariages ... etc. Dans le druidisme actuel ou le paganisme en générale pour les présages il est vrai que l'usage des supports s'impose, les tarots, les runes ou les ogham, (même si l'usage des ogham semble remonter qu'à la "réforme egyptienne" des assemblées druidiques de grande-bretagne). C'est important comme support c'est sur. Je pense à notre partie "omen" (présage) dans notre orthopraxie, c'est justement ce que nous utilisons, c'est assez différent de ce que faisaient vraisemblablement les anciens druides, nous avons une druidesse Foxyn dans la clairière Virtual Fire Protogrove ou je suis druide qui quand elle tire des cartes ou des runes pour avoir un présage, reçoit des communications avec les dieux. Des images ou des mots lui parviennent, elle nous les transmets. En directe, ses interventions sont de bonne qualité surtout quand nous faisons un rituel "Round robin" (ou nous partagons les parties de l'orthopraxie) je pense que c'est une de nos membres qui gère le mieux ses capacités de voyance dans le cadre de nos rituels. De mon côté il m'est arrivé de recevoir de la visite, par exemple un rituel norse et j'ai Freya ou Heimdall qui passe dans les parties du rituels qui leur sont associées, gatekeeper et hearth-goddess, being of the occasion. Ce genre de partie. Parfois les divinités me dissent quelque chose quand elles passent mais je ne transmet pas à ce moment là, je ne souhaite pas interrompre le rituel. Et puis il m'est arrivé durant la partie de la méditation des deux pouvoir en début de rituel, de faire une de mes OBE et d'être vraiment ailleur, sur un autre plan ou alors de me retrouver chez la personne qui fait le rituel, dans ces cas là je met fin à ma méditation, ma transe. Bon voici la situation dans ma clairière, dans le kindred Midgard le groupe Asatrù ou je suis nous n'avons pas inclus dans les rituels ces pratiques de voyances et de transe, il n'y à même pas de tirage runique dans nos cérémonies, nous pratiquons toutefois le Galdar avec le chant des runes dans nos cérémonies, ça peut conduire à une forme de transe, mais il faudrais que les parties sur les runes soient plus longues je pense. Après dans ma pratique de mon culte de foyer, notament avec mes blots privés et mes cérémonies druidiques, dans le cadre de ma spiritualité personnelle, je fais des OBE et des transes et je peut transmettre si j'ai des messages, mais vraiment à mes proches, les gens pour qui j'ai confiance et affection et bien sur qui sont sur le même type de chemin spirituel que moi, j'irrais pas transmettre un message de Freya ou d'une autre divinité à un ami Chrétien par exemple. Ensuite dans la communauté Druidique francophone, j'ai remarqué que les gens qui pratiquent ces types de voyances ou de transe ne sont pas toujours pris au sérieux, et pourtant les anciens prêtres des peuples indo-européens connaissaient ces pratiques, donc même les druides de gaules, pas seulement ceux des peuples d'Irlande et de Grande-Bretagne. En ce moment de nombeuses organisations druidiques s'organisent pour écrire une chartre druidique, un peut pour pallier le manque de reconnaissance du druidisme en france, bien que la laïcité de notre beau pays, nous permet de pratiquer le culte que nous souhaitons, il manque un encadrement et une approche sérieuse, comme celles que j'ai trouver avec ADF. De mon côté j'ai décliné l'invitation quand on m'a invité à participé à cette chartre, pour plusieurs raisons, premièrement parce que je suis le seul druide de ADF en Bretagne et que nous ne sommes pour le moment que 5 ou 6 en France. Deuxièmement parce que les druides qui s'occupent de la chartre sont tous de groupes Maconniques et de reconstructionisme Gaulois et qu'ils pensent pour la plupart que le druidisme ne peut avoir qu'une seul culture de foyer, celle des gallo-romains. C'est ce qui fait consensus en France actuellement, je n'ai pas ma place là dedans, bien que certain semble commencer à m'accepter en me qualifiant de druide nordisant (Je suis assez d'accord avec cette dénomination). Mais je nais pas à les contredires sur leur vision du druidisme n'y a venir et a expliquer l'héritage de ma famille et les liens du druidisme entre les dieux nordiques et l'héritage celte en Ecosse et le rapport que ça à avec moi et que ça peut avoir avec la Bretagne. J'ai déjà essayer il y a quelques années, je renonce depuis, en tout cas pour le moment. Et pour finir il y a une personne que j'aime bien dans la Gorsedd qui participe à la chartre et un autre druide que j'apprécie beaucoup qui lui semble en être totalement exclus et de façon irréversible. Dans ces conditions je n'ai pas à m'impliquer. De plus la voyance et le rôle d' émissaire pour transmettre des messages ne semble plus vraiment les intéressers, ni même la relation de ghosti (Fulltrui) avec les dieux, hors c'est là le coeur de ma pratique et une partie importante de ce que fait ADF. Du coup en conclusion je dirais que le rôle des anciens druides aux sujets de la voyances et des présages, nous pouvons essayer de le faire et d'avoir des pratiques proches, mais dans un petit cercle de personne. De mon côté je n'ai que deux ou trois personnes pour lesquelles j'assume se rôle. Il m'arrive d'avoir des messages qui m'arrive sous forme de bardit aussi, dans ces conditions j'écris comme sous la dictée. Freya me transmet souvent des messages comme ça. Un peut comme elle fait pour Garrik Hamr un druide du Clergé de ADF qui reçoit des messages de sa part comme ça, je me rappelle d'une fois ou elle lui a dit "Sing my song!?" il a attraper sa guitard et nous a chanter là chanson qu'il avait écrit pour elle dans la partie "Work to do" de nos rituels. Il nous a expliqué après ce qu'elle lui avait dit. C'est vrai que le rituel était plus beau avec la chanson. Ces messages et cette implication que nous avons avec nos divinités dans nos rituels nous permet d'avoir une expérience plus profonde de nos cérémonies c'est quelque chose d'important aussi que nous ne devons pas oublier. Et pour les druides actuels en France surtout je pense qu'il est important de rester sur la réserve et ne pas parler de ça avec tout le monde. Mais peut être qu'un jour ça sera de nouveau possible. De mon côté je regrette beaucoup mon ami Jack Denibaud qu'on appelait Mage, qui pratiquait un druidisme avec des voyages et des visions en OBE ou V.A comme je fais, j'étais heureux de partager ça avec lui et d'avoir des retours d'une autre personne qui pratique ici chez nous.
Et sur le rôle des Druides autrefois?
Ce qui est le plus frappant dans le rôle des Druides c’est l’étendue des compétences qu’ils représentent collectivement. Les Bardes et les Ovates, Eux ou leurs équivalents (par exemple les Filidh et les Faith en Irlande ou en comparaison chez les Nordiques les Skaldes et les Seidrmen) auraient agi en tant que gardiens de tous les aspects imaginables de la culture dont ils faisaient partie. Médecine, art, sciences naturelles, philosophie, magie, musique, célébrations, diplomatie, conseil politique, enseignement, divination, droit et poésie ; tout aurait été pris en charge dans les sociétés celtiques de l'âge du fer et du Moyen Âge par une classe de spécialistes, tout comme c'est le cas aujourd'hui.
J'ai écrit quelque chose sur la Divination et aussi la Magie chez les Indo-Européens ici c'était pour mes cours:
Clergy Training Program "Divination 1" pour Prêtres
Magie 1 for Priests - (Magie pour prêtres) The ADF Clergy Training Program
En conclusion:
A propos des sources et les bases communes dans le druidisme:
Nous avons de nombreux manuscrits, souvent très anciens, nous pouvons voir les références que nous cherchons dans les cultures celtiques et leurs sources écrites. Les Mabinogion ou les Quatre Branches du Mabinogi, ou Le Cycle d'Ulster, aussi appelé Cycle de la Branche Rouge. Alors avec une culture de foyer nordique nous travaillerons en parallèle les Eddas ou les Sagas scandinaves, et l'idéal c'est aussi d'étudier une troisième culture de foyer, dans mes cours j'ai étudier la culture Grecs aussi. Ensuite nous avons aussi la légende Arthurienne qui a des éléments intéressent. Dans ses ouvrages, bon pour la légende Arthurienne le rôle du druide et attribué à Merlin. Nous pouvons nous rendre compte qu'il y a une unité entre les différentes origines celtiques, et alors des liens aussi entre les autres peuples Indo-européens et nous pouvons voir aussi une certaine vision commune du monde spirituel, basé sur le lien entre les divinités et leurs prêtres et prêtresses, un lien de confiance qui s'étendait aussi entre les prêtres, prêtresses et les personnes qui venaient les consultés. Il y a ici une réel continuité entre les savoirs les plus anciens de ces peuples, et quand nous retravaillons a revivre ou à recréer les anciens voix de nos traditions. Il nous faut aussi étudier les langues celtiques, les coutumes et observer les fondations parfois sous le vernies du christianisme. Ainsi nous pouvons comprendre à travers les traces des coutumes et les mythologies de l'organisation du clergé des peuples Indo-Européens et ce que tout ces membres de la classe sacerdotale avaient en communs. Toute ces mythologies et ces textes sont pour nous les Druides, d'une très grande importance. Pour moi je les places vraiment à la base de la reconstruction de nos chemins et n'oublions pas le rôle important du druide dans la prise de parole au nom de la tribu et des décision royale dans la cours des rois d'Irlande.
Les principaux druides ont, pendant de nombreuses années, eu du mal à définir l'essence du druidisme en termes simples. Cherchant à honorer ou à refléter la diversité de la pratique druidique, nos principaux professeurs ont fourni des introductions qui puissent nous éclairés, je pense que ADF (Ár nDraíocht Féin) est parvenue à recréer la tradition de la façon la plus cohérente possible, suivant ce qui se faisait autrefois dans l’Europe. Bien sur il y a des choses intéressantes aussi dans d’autres groupes druidiques comme RDNA (Reformed Druide of North America) ou l’OBOD (l'Ordre des Bardes, Ovates et Druides) ou l’AOD (Ancient Order of Druids), l’AODA (l’Ancient Order of Druids in America).
Que signifie être un druide aujourd'hui ? Le Druidisme, c’est avant tout suivre un chemin spirituel enraciné dans la Terre, dans une culture que ce soit un culte de foyer d’une culture Indo-Européenne qui impliquera alors d’avoir des pratiques spirituelles et « magico-sacré » dans le cadre de la dite culture, après en avoir recrée le cadre conceptuelle des rituels. Cela signifie participer à une tradition spirituelle occidentale avec des racines communes avec d’autres cultures, suivre une culture de foyer vivante puisée à de nombreuses sources, y compris les héritages survivants des enseignements de la sagesse celtique, mais en embrassant les contributions de nombreux peuples et époques.
Cela signifie apprendre des traditions archaïques, de trois siècles d’érudition moderne sur les druides et des leçons toujours changeantes de la Terre vivante elle-même, nous avons aussi beaucoup à apprendre sur nous dans l’interaction que nous aurons avec les divinités de notre culture de foyer et l’ensemble du kindred avec nos ancêtres et les esprits de la terre ou nous vivons. Cela signifie aussi d’apprendre et d’être assez autonome pour pratiquer nos propres cultes, pour participé à la vie d’une communauté et d’adopter une approche technique et expérientielle des questions religieuses. Le Druidisme nous pousse d’une part à adopté l’orthodoxie des peuples dons nous suivons la culture de foyer mais aussi de nous montrer capable d’avoir une approche qui abandonne les systèmes de croyance trop rigides au profit du développement intérieur et du contact individuel avec les royaumes de la nature et de l’esprit.
Pour aller plus loin j'ai écris un autre sujet qui pousse la réflection sur la reconstruction du Druidisme:
Le Druidisme : Est-ce vraiment celtique ? Et la promesse du Druidisme?
Ecrit par Eikthyrnir Odinson
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